La Villa Savoye et loge du jardinier, à Poissy (1928), l'immeuble locatif à la Porte Molitor, à Boulogne-Billancourt, (1931) et les Maisons La Roche et Jeanneret, à Paris (1923) font maintenant parties du patrimoine de l'Humanité.
Dix-sept réalisations, sur une cinquantaine, de Le Corbusier entrent au patrimoine de l'Humanité mais cette série se veut un échantillon représentatif de son oeuvre réalisée sur quatre continents.
Adopté lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco à Istanbul, suspendue samedi en raison de la tentative de putsch militaire, avant de reprendre dimanche matin, ce classement porte sur dix-sept réalisations de l'architecte franco-suisse, dont dix situées en France. "La proposition a été adoptée sans changement, par consensus.
L’organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture a annoncé la nouvelle sur Twitter.
Vient d’être inscrit au #PatrimoineMondial @UNESCO : L’œuvre architecturale de Le Corbusier pic.twitter.com/a6KWi7DnE9
— UNESCO en français (@UNESCO_fr) 17 juillet 2016
En 1965 s’éteignait Le Corbusier. Figure majeure du mouvement moderne, l’architecte né en Suisse avait choisi de vivre à Paris. On trouve là certains des bâtiments emblématiques et intemporels qu’il a laissés de par le monde.
Désireux de réparer la France des dommages de la Grande Guerre, Le Corbusier ouvre à Paris un atelier d’architecture en 1917. Durant les années 1920, l’architecte va enfin expérimenter ses théories sur des chantiers. Associé à son cousin Pierre Jeanneret, il signe des créations qui seront des icônes de l’architecture moderne.
À Paris, ce sont la maison-atelier d’Ozenfant (14e), ou la maison-galerie du collectionneur de peinture La Roche (16e). Le Corbusier attache une grande importance aux déplacements dans le bâtiment, et aux émotions que provoquera ce qu’il nomme la « promenade architecturale ». Puisqu’en empruntant un escalier on regarde ses pieds, l’architecte généralise la rampe en pente douce.
La série des « villas blanches », une dizaine de réalisations, se clôt vers 1930 avec la villa Savoye de Poissy (78), maison de campagne où sont mis en pratique les « 5 points d’une architecture nouvelle » qu’a théorisés Le Corbusier. Ce sont les pilotis, le toit-terrasse (accessible), le plan libre, la façade libre, les fenêtres en bandeau. Il conçoit également de l’habitat collectif, notamment à Paris avec le Pavillon suisse de la Cité universitaire, un immeuble d’habitation à Auteuil au dernier étage duquel il emménage, la Cité-refuge de l’Armée du Salut.
Reportage réalisé en 2015 par Pascale Sorgues