Le DAL s'installe à Paris Plages pour plaider la cause des expulsés

Environ 70 personnes, militants de l'association Droit au logement (DAL) et familles mal-logées, se sont installés vendredi à Paris Plages avec banderoles et tracts, pour sensibiliser sur la cause des personnes expulsées de leur logement.

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Sous une grande banderole "1 toit, 1 droit !" accrochée au pont Notre-Dame, à deux pas de l'Hôtel de ville, les manifestants ont occupé des dizaines de transats en interpellant la maire de Paris Anne Hidalgo, avec qui ils souhaitent un rendez-vous.

"On est ici pour rappeler que pendant l'été, il y a Paris Plages, il fait beau, mais en même temps la mairie de Paris ne prend pas ses responsabilités", a déclaré Marie Huiban, militante du DAL. "On continue à expulser sans solution de relogement et on n'applique pas la loi Dalo" (droit au logement opposable). Parmi les manifestants, des retraités, des chômeurs mais aussi des salariés, et beaucoup de femmes seules avec enfants.

Certains sont attaqués en justice par leur propriétaire et attendent une décision du tribunal. D'autres ont déjà dû quitter leur logement et se retrouvent à l'hôtel ou dans des centres d'hébergement d'urgence.

"La mairie de Paris ne veut pas agir. Je demande un logement depuis des années, mais il n'y a jamais de suite", déplore M'mahawa Diaby, 51 ans, qui vit dans un hôtel depuis le mois de décembre avec sa fille handicapée.

"La police et la préfecture viennent sans vous prévenir et en un quart d'heure, vous êtes dehors", raconte à l'AFP Patricia, expulsée de son appartement le 29 juillet dernier. "Moi j'étais en chemise de nuit. Maintenant la porte est scellée et je ne peux même pas récupérer mes affaires".

La plupart des manifestants campent depuis deux semaines sous une grande tente Place de la République et comptent y rester tant qu'ils n'obtiendront pas de solutions de relogement.

Mardi, quelque 80 personnes s'étaient invitées brièvement à l'hôtel Meurice, un palace parisien, pour plaider leur cause.

Une délégation du DAL avait été reçue mercredi 5 août au ministère du Logement, qui a renvoyé les négociations vers la préfecture d'Ile-de-France, mais rien de concret n'est sorti de cette réunion, selon l'association.

Votée en 2007, la loi sur le droit au logement opposable (Dalo) impose à l'État de trouver un logement social à toute personne qui n'est pas en mesure de se loger par ses propres moyens.

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