Le site de financement participatif (crowdfunding) dédié à l'immobilier, qui proposait le 14 juillet 2015 aux Français de racheter fictivement l'Élysée, a récolté 80 millions d'euros de promesses d'investissement en faveur du patrimoine national.
Cette opération de communication mettant en scène le président de la République tenant une affiche "A vendre, Palais de l'Élysée", a permis de récolter, "en seulement cinq jours et grâce à plus de 1.100 participants, plus de 80 millions d'euros en intentions d'investissement", a déclaré Yoni Botbol, 25 ans, directeur général du site.
La start-up a envoyé lundi 20 juillet, une lettre recommandée au chef de l'État François Hollande, sollicitant une audience pour lui exposer son projet consistant à "aider les Français à devenir ensemble propriétaires de joyaux nationaux".
La plateforme de financement participatif créée en janvier fait valoir que "plusieurs joyaux nationaux ont été vendus à des investisseurs étrangers ces dernières années" et que les cessions immobilières de l'État contribuent au redressement des finances publiques. La start-up cite notamment l'hôtel particulier parisien Montesquiou- Fézensac, dont le dernier occupant était le ministère de la Coopération, et qui a été vendu en 2008 à un promoteur russe. Ou encore le Centre international des Congrès de l'avenue Kléber, cédé la même année pour 401 millions d'euros à des investisseurs qataris, qui l'ont transformé en palace.
Crowdimo.fr entend donner la possibilité au grand public d'investir à plusieurs dans l'immobilier (investissement locatif, en viager, rénovation, promotion). La start-up, qui emploie cinq personnes à temps plein, se prévaut d'être la première plateforme dans le monde à proposer un segment aussi large