Le trafic reste perturbé sur le RER D

Le trafic reste "très perturbé" samedi 23 janvier sur la ligne D du RER à Paris à la suite d'un désaccord entre la direction et les conducteurs ayant fait valoir leur droit de retrait après l'agression d'un des leurs mercredi, selon la SNCF.

C'est l'agression d'un des leurs, mercredi 20 janvier en fin de journée, qui a déclenché la colère des conducteurs. Agressé à coups de poing et de pied pour un "mauvais regard", la victime s'est vu prescrire 6 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Un incident qui a conduit ses collègues à faire valoir leur droit de retrait et exiger des mesures de sécurité. Si la direction a proposé l'embauche de quatre agents de sécurité, elle refuse de reconnaître le droit de retrait. Un désaccord majeur qui entraîne la poursuite du mouvement. 

"La circulation reste très compliquée, même si c'est moins marquant avec le weekend", a expliqué à l'AFP un porte-parole de la SNCF. 

L'état du trafic 

- Un train sur trois circule sur la partie  nord de la ligne D entre Châtelet et Orry-la-Ville (Oise),
- Un train par heure en moyenne entre Corbeil-Essonnes et Paris-Gare de Lyon, via Evry-Courcouronnes,
- Un train par heure en moyenne entre Melun (Seine-et-Marne) et Paris-Gare de Lyon, via Combs-la-Ville. 

Entre Paris et Juvisy (Essonne), quelques trains supplémentaires sont mis en circulation.
 
Enfin, aucun train entre ne circule entre Châtelet et Paris-Gare de Lyon, Melun et Corbeil-Essonnes, Corbeil-Essonnes et Juvisy via Ris-Orangis, Corbeil-Essonnes et Malesherbes (Loiret).

Pour suivre la circulation en temps réel, consultez le site Transilien

Droit de retrait

Les conducteurs ont fait valoir leur droit de retrait vendredi à l'appel de la CGT, Sud-rail et l'Unsa après l'agression d'un de leur collègue dans l'Essonne mercredi en fin de journée. La direction a proposé quatre embauches d'agents Suge (agents de sécurité de la SNCF), mais a refusé de reconnaître le droit de retrait des conducteurs et a annoncé qu'elle décompterait des "absences irrégulières", déplore Sud (majoritaire sur la zone).

Le code du travail autorise les salariés à exercer leur droit de retrait face à une situation de travail s'ils ont "un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent" pour leur vie et leur santé.

"Les discussions avec les conducteurs se poursuivent", a indiqué samedi la direction qui estime que le droit de retrait ne peut pas "se poursuivre pendant des jours".

Jugés en comparution immédiate vendredi après-midi, les agresseurs qui ont donné des coups de poing et de pied au conducteur ont été condamnés vendredi à Evry à 4 mois de prison avec sursis.
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