Saisi par le préfet de police, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour provocation à la haine raciale. Une photo prise dans le métro parisien montrait un homme portant un vêtement floqué "anti-juif". Un homme a été arrêté.
Un homme de 28 ans suspecté d'être l'individu qui portait un maillot floqué "anti-juif" dans le métro parisien a été arrêté ce mercredi. Il est en garde à vue depuis hier soir, a appris ce jeudi franceinfo de source proche du dossier.
Selon les informations de franceinfo, les policiers sont allés chez lui ce mercredi dans l'après-midi sans le trouver. Se sachant recherché, l'homme s'est présenté ensuite à la police.
Le suspect arrêté ce mercredi est présenté par son entourage comme limité intellectuellement.
Provocation à la haine raciale
Une enquête avait été ouverte mardi par le parquet de Paris pour "provocation publique à la haine", confiée à la sûreté régionale des transports. "Dès que j'ai été informé de ces faits à caractère antisémite, j'ai immédiatement donné pour instruction mes services de saisir le parquet de Paris qui a ouvert une enquête pour provocation à la haine raciale", indique Laurent Nuñez sur son compte X, ce mardi 22 octobre, et appelle à une "tolérance zéro pour les propagateurs de haine".
J'ai été alertée aujourd'hui au sujet d'une photo d'un individu arborant un maillot floqué d'un sinistre "Anti Juif" dans une rame de métro. Nous procédons actuellement avec les équipes de @RATPgroup aux vérifications et à l'identification de cet individu et pour donner lieu aux… https://t.co/LKS9uG068T
— Valérie Pécresse (@vpecresse) October 22, 2024
Le parquet de Paris avait confirmé avoir été avisé par la Brigade des réseaux ferroviaires (BRF) d'une photo prise dans la ligne 13 du métro parisien le 21 octobre. "Nous procédons actuellement avec les équipes de la RATP aux vérifications et à l'identification de cet individu et pour donner lieu aux poursuites pénales qui s'imposent", assure de son côté la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse sur son compte X.
Selon le ministère de l'Intérieur, 887 actes antisémites ont été recensés au premier semestre 2024. Soit presque trois fois plus qu'au cours de la même période en 2023. Pour rappel, une infraction pour provocation publique à la haine raciale est passible d'un an d'emprisonnement.