La préfecture de police a interdit la manifestation contre la loi Travail prévue jeudi 23 juin, à Paris. Une décision amendée par l'autorisation finalement accordée de manifester suivant un parcours proposé par le ministère de l'Intérieur. Retour sur les interdictions dans la capitale.
L'interdiction de manifester pour de grandes centrales syndicales aurait été une première depuis la guerre d'Algérie, il y a plus de 50 ans. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve est finalkement revenu sur l'interdiction de manifester décidée par la préfecture de police mercredi matin.
Après avoir été reçus en urgence par le ministre de l'Intérieur pour faire valoir leurs arguments, les représentants de la CGT et de Force ouvrière ont tenu une réunion de l'intersyndicale, au siège de la CGT.
Une liberté fondamentale... Mais des restrictions
Si le droit de manifester fait partie des libertés fondamentales, l'interdiction reste possible en cas de risque de "trouble à l'ordre public". Dans sa décision d'interdire la manifestation, c'est l'argument employé par la préfecture de police, en raison des nombreux débordements des dernières manifestations contre la loi Travail.► LIRE aussi : Loi travail: 58 interpellations, 11 manifestants et 29 membres des forces de l'ordre blessés à Paris
La préfecture de police avait en début de semaine suggéré un rassemblement statique place de la Nation, rejeté par les syndicats qui avaient proposé, à leur tour, deux parcours alternatifs.