Près d'1/4 de grévistes selon les syndicats, moins de 5% selon le ministère, la mobilisation contre la réforme du collège, une des mesures phare du ministère de l'Education, semble s'essouffler.
Moins de 5% des professeurs des collèges publics, d'après les chiffres du ministère de l'Education, ont répondu jeudi à l'appel à la grève lancé par l'intersyndicale hostile à cette réforme du collège mise en oeuvre à la rentrée 2016.
Une manifestation était organisée à Paris au départ de la place de la Sorbonne. D'après l'AFP, un millier de manifestant se sont retrouvés dans les rues de la capitale.
Départ de la manifestation #Greve8Septembre à Paris pic.twitter.com/NPpi7Jg2IK
— SNES-FSU (@SNESFSU) 8 septembre 2016
"On n'est pas très nombreux, parce que c'est la semaine de la rentrée et que les profs sont consciencieux. Mais dans les collèges, tout le monde est en colère. La plupart des profs se sentent méprisés", assure Juliette, professeur de collège, qui manifeste à Metz.
Cette faible mobilisation n'est pas une surprise: les mouvements de grève lancés quelques jours après la rentrée font rarement recette, et une large partie des enseignants, une fois devant leurs élèves, s'efforcent d'appliquer la réforme, même s'ils le font sans enthousiasme, note le SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement.
Selon Frédérique Rolet, secrétaire-générale du SNES, "les collègues hésitent à perdre une nouvelle journée de salaire pour exprimer leur mécontentement" mais ils nous disent "faites-le". Il y a une forme de délégation.