Le comité d'organisation des JO Paris 2024 ouvre la moitié de ses marchés publics ce vendredi. De nombreuses entreprises franciliennes sont en lice pour tenter de décrocher un ou plusieurs contrats.
Ameublement, restauration, transports... Les besoins pour accueillir dans un peu plus de 900 jours les 15 000 athlètes sont énormes. Les entreprises franciliennes le savent et beaucoup s'apprêtent à répondre aux différents appels d'offres du comité d'organisation des JO.
1 milliard d'euros
"Furniture for good" est l’une d’entre elles. Elle a déjà remporté, au sein d’un groupement de petites entreprises, un premier marché, concernant l’ameublement du siège de Paris 2024. Elle va concourir cette fois-ci pour fournir les meubles du village des athlètes. Participer aux marchés de Paris 2024 "est un super tremplin pour l'après", nous confie son patron Thibaut Jean-Baptiste. "Ça donne beaucoup de confiance, de la visibilité et aussi une légitimité par rapport aux produits qu'on propose au client (...) c'est positif à tous les égards", explique-t-il.
Ce vendredi 4 février 2022, le comité d’organisation des XXXIIIèmes olympiades (COJO) a décidé de pousser un coup d’accélérateur en annonçant l’ouverture de 50% de ses marchés cette année. Cela représente un milliard d’euros d’opportunités économiques pour les entreprises franciliennes. Tous les secteurs d’activités sont concernés : de la restauration au nettoyage, en passant par la sécurité, les équipements sportifs, les transports, la signalétique, les cérémonies, etc.
Avoir la chance de travailler pour les JO, c’est incroyable, prestigieux.
Marius Hamelot, co-fondateur de la start-up SAS Minimum
Une autre entreprise francilienne, basée à Aubervilliers (en Seine-Saint-Denis) a réussi à obtenir plusieurs marchés avec Paris 2024 : le Pavé de SAS Minimum, une start-up qui confectionne un matériaux à base de produits recyclés.
"Avoir la chance de travailler pour les JO, c’est incroyable, prestigieux. C’est un gage de confiance envers notre entreprise qui est toute jeune [créée en 2018], mais ça permet à nos partenaires et à l’équipe de se projeter sur le long terme, et d’engager tout le monde autour d’un projet commun", explique son co-fondateur Marius Hamelot. « Etant une entreprise en forte croissance, on fait des plans sur 6 mois, un an. Penser tout de suite aux JO de 2024 permet d’orienter l’entreprise vers quelque chose qui est vertueux et ambitieux et qui aura un impact national, voire international », ajoute-t-il.
"Un pouvoir d’attraction"
Pour le directeur des achats de Paris 2024 Olivier Debargue, cette année 2022 est charnière dans l’organisation des JO. "On est vraiment dans la phase de livraison des Jeux. 2022 est une année où on lance nos marchés. Il faut qu’on choisisse les prestataires qui vont nous accompagner pour qu’eux aient aussi le temps de préparer, d’installer les sites et de livrer les jeux le jour J, c’est à dire le 26 juillet 2024", explique-t-il à notre micro.
On a besoin de toute cette force économique française parce que…c’est gigantesque.
Olivier Debargue, directeur des achats de Paris 2024
Pour ces entreprises, il y a dans les JO un pouvoir "d’attraction", estime M. Debargue. "C’est une image extraordinaire. C’est le plus grand événement au monde. Mais c’est aussi une motivation très forte des chefs d’entreprises et des entreprises de participer à l’aventure". Le responsable indique également que Paris 2024 essaye d’ouvrir au maximum les opportunités économiques aux différentes sociétés : "pour que les TPE/PME, l’économie sociale et solidaire, mais aussi les grandes entreprises et celles qui organisent les événements soient présentes à nos côtés. On a besoin de toute cette force économique française parce que…c’est gigantesque", explique-t-il, souriant.
Il indique d’ores et déjà que 86% des appels d’offre annoncés ont été remportés par des entreprises françaises.