Dans la nuit de samedi à dimanche, 13 personnes ont été prises en flagrant délit, en train de tracer des croix gammées au sol, dans le XVIIe arrondissement de la capitale. Interpellées par les forces de l'ordre, sept de ces personnes sont fichées S d'ultradroite.
Les personnes ont été arrêtées en flagrant délit dans le quartier de Wagram dans le 17e arrondissement de la capitale. Le parquet de Paris, qui a confié les investigations au commissariat du 17e, a indiqué à l'AFP que les 13 individus avaient été arrêtés pour dégradation ou détérioration du bien d'autrui "en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion" et pour provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale.
Ces interpellations interviennent dans un contexte de forte montée des actes antisémites en France depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Plus de 1.500 actes antisémites ont été commis depuis le 7 octobre, selon les derniers chiffres communiqués par les autorités. Ce qui représente "l'équivalent de trois fois ceux recensés en 2022", avait dit le président du Crif, Yonathan Arfi, le 19 novembre.
Le drame de Crépol
Les faits interviennent aussi alors que des militants d'ultradroite ont défilé samedi en début de soirée à Romans-sur-Isère dans la Drôme, après le décès de Thomas, lycéen de 16 ans, mortellement blessé lors d'un bal à Crépol dans la Drôme. La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue "à la suite de violences contre les forces de l'ordre", a dit la préfecture de la Drôme à l'AFP.
Des militants d'ultradroite qui mènent depuis le drame de Crépol une campagne virulente sur les réseaux sociaux ont aussi diffusé des images de cortèges, qu'ils présentent comme "spontanés en hommage à Thomas" avec des drapeaux français, tournées selon eux à Valence vendredi soir.