Elles se sont réunies ce mercredi 31 mai à Paris, près de l'Assemblée nationale. Un rassemblement à l'appel du parti la France Insoumise. Les personnes rassemblées soutiennent la proposition de loi d'abrogation de la retraite à 64 ans.
Le rassemblement se tient, dans le même temps que la proposition est examinée par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.
La majorité présidentielle venait de faire supprimer l'article-clé du texte proposé par le groupe indépendant Liot. Il s'agissait de l'article prévoyant "l'abrogation du report de la retraite de 62 à 64 ans".
Le texte doit tout de même être examiné dans l'hémicycle, le 8 juin. Les manifestants souhaitent continuer à montrer leur mécontentement.
L'opposition dans la rue
"Ils ont bouché l'ensemble des issues démocratiques", a dénoncé au micro Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI-NUPES à l'Assemblée nationale. "Ils essaient de dénaturer la loi, parce qu'ils savent que le 8 juin ils vont perdre ce vote", a-t-elle ajouté accompagnée par des applaudissements.
"On réduit au silence les oppositions, jamais aucun pouvoir n'est allé aussi loin", a abondé la députée Sandra Regol (EELV-NUPES). "Imaginez la même jurisprudence entre les mains de l'extrême droite", continue-t-elle. Les débats en commission ont été retransmis par des enceintes. La vingtaine de députés présents, en majorité des insoumis, ont entonné la Marseillaise et "On est là".
"On ne lâche rien", a confié Valérie Jacob, 57 ans, déléguée CGT à la fondation de l'Armée du Salut. "J'ai suivi de près les débats. (...) Pour moi on n'est plus dans une démocratie, mais dans un régime autoritaire, alors que tous les syndicats et 90% des Français sont contre la retraite à 64 ans."
La syndicaliste a espéré que la manifestation du 6 juin à l'appel des syndicats brasse "dix millions de personnes, parce que tout le monde est concerné".
Source : Agence France Presse