200 policiers ont manifesté jeudi soir, sur les Champs-Elysées, entre la place de la Concorde et l'Arc de Triomphe, afin d'exprimer leur "colère". Il s'agit d'une nouvelle mobilisation, plus d'un mois après le début du mouvement de protestation des policiers, le 17 octobre dernier.
Plus d'un mois après le début du mouvement de mobilisation des policiers "en colère", 200 d'entre eux ont une nouvelle fois défilé sur les Champs-Elysées, à Paris, jeudi soir. Réunis dans un premier temps sur la place de la Concorde, vers 21 heures 30, ils ont ensuite pris la direction de l'Arc de Triomphe, en remontant l'avenue des Champs-Elysées.
Certains des manifestatns avaient dans leur dos des pancartes : "face à la répression, la solidarité est notre arme", "être policier tue" ou encore "en 2017, je me suiciderai 'pour des raisons strictement personnelles'". Les policiers, en civil, brassard orange, certains ayant le visage dissmulé sous une cagoule ou un foulard, ont formé une chaîne humaine autour de l'Arc de Triomphe. Les manifestants ont alors entonné la marseillaise, avant de se disperser vers minuit et demi.
Chaîne humaine autour de l'Arc de Triomphe
Ce mouvement de grogne policière a démarré le 17 octobre dernier sur les Champs-Elysées. Il fait suite à l'attaque aux cocktails Molotov de quatre policiers, le 8 octobre, à Viry-Châtillon, dans l'Essonne. Cette attaque avait fait deux blessés grave et deux blessés légers parmi les forces de l'ordre. Si ce mouvement de protestation tend à s'essoufler depuis la mi-novembre, deux cents personnes se sont encore mobilisées, jeudi soir, devant le commissariat de Chambéry, en Savoie.Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé une enveloppe de 250 millions d'euros, notamment de nouveaux matériels et véhicules, ainsi qu'un texte législatif fin novembre sur la légitime défense des policiers. Des annonces insuffisantes pour les policiers mobilisés : "On risque notre vie. On veut plus de moyens, plus d'effectifs. Et le mouvement continuera jusqu'à ce qu'on soit entendu par le gouvernement", a ainsi lancé jeudi soir Damien, qui travaille dans un commissariat de Seine-Saint-Denis, rapporte l'AFP.