Une majorité, stable, 55% des parisiens demeure favorable à la piétonisation des voies sur berges rive droite, malgré l'annulation par le tribunal administratif de l'arrêté municipal instaurant cette mesure. Un chiffre rigoureusement identique à celui relevé en 2016, avant la fermeture des quais
C'est un sondage Ipsos, réalisé à la demande de la mairie de Paris, du 2 au 6 mars 2018, soit plus d'une semaine après la décision du tribunal administratif d'invalider l'arrêté municipal qui interdisait définitivement la circulation automobile sur les voies sur berges rive droite.
#Une opinion des parisiens stable
Cette étude, réalisée auprès de 1000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population parisienne âgée de 18 ans et plus, fait ressortir une remarquable stabilité de l'opinion des parisiens sur cette mesure d'interdiction de la circulation automobile sur les berges de la rive droite de la Seine.
55% des parisiens apparaissent en effet favorables à l'interdiction de circulation, et au maintien de la piétonisation (Anne Hidalgo, la maire de Paris a indiqué dès l'annonce de la décision du tribunal administratif qu'elle allait prendre un nouvel arrêté pour remplacer le premier, en tenant compte des observations émises par le tribunal).
Or, en septembre 2016, juste avant la promulgation de l'arrêté municipal invalidé depuis par le tribunal administratif, la Fédération socialiste de Paris, qui s'attendait à ce que la décision engendre une violente polémique, avait commandé le même sondage pour s'assurer que la décision était partagée par les Parisiens. Le sondage Ifop de septembre 2016 donnait exactement la même photographie : 55 % des Parisiens s'y déclaraient déjà favorables à la mesure d'interdiction.
#Les Parisiens valident la politique de réduction de la place de la voiture
Dans l'étude d'aujourd'hui, une seconde question vient encore renforcer ce sentiment d'adhésion des parisiens aux mesures destinées à réduire la place de la voiture en ville. 66% des parisiens interrogés se disent favorable à la politique de réduction de la place de la voiture dans Paris poursuivie par la municipalité pour lutter contre la pollution. Seulement 34 % y sont opposés. De quoi mettre du baume au coeur de la maire de Paris, un peu "chahutée" depuis quelques semaines et particulièrement sur ce sujet.
Au delà de ce qui apparaît comme une large approbation des mesures liées à la place de l'automobile par les Parisiens, l'étude apporte d'autres éléments plus pointus qui éclairent ces deux réponses.
Le public le plus favorable, le plus réceptif aux mesures de diminution de la place de l'automobile dans la ville est le public des plus jeunes. Ainsi, les moins de 35 ans y sont favorables à 62%. Et ce chiffre est exactement inversé chez les plus âgés. 60 % des plus de 60 ans y sont défavorables.
Le portait robot du Parisien automobiliste ou pas se précise. En fait, le Parisien le plus favorable à l'automobile dans Paris est âgé, il réside à Paris depuis plus de 15 ans et habite plutôt dans l'Ouest parisien.
Le Parisien le plus opposé à l'automobile dans Paris, le plus favorable aux mesures de restriction de la place accordée à la voiture est jeune, son arrivée à Paris est récente, moins de 5 ans et il habite plutôt dans le Nord Est parisien
- Sondage réalisé du 2 au 6 mars 2018, par internet, auprès de 1000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population parisienne âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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Le sondage Ipsos L'avis des Parisiens sur la piétonisation des voies sur berges