Dans cette ville des Yvelines, nourrir les pigeons vous coûtera désormais 68 euros. Les volatiles sont devenus trop nombreux dans la ville.
Sur la dalle du Val Fourré, il suffit de mettre la main dans un sac, même vide, pour que les pigeons se jettent sur vous. Des volatiles habitués à être nourris par les habitants et qui prolifèrent. Plus d'une centaine d'oiseaux logent sur la place et ils n'ont pas peur de l'Homme. Ils deviennent même une nuisance au quotidien.
La mairie a donc décidé de verbaliser les habitants qui les nourrissent : "S'ils veulent avoir un espace public à peu près propre, il faut limiter le nombre de pigeons. Le nourrissage des pigeons, avec ce qu'on leur donne, n'est pas bon pour leur santé, ça peut poser des problèmes de maladies transmissibles aux Hommes", souligne Nathalie Aujay, maire adjointe de Mantes-la-Jolie.
S'attaquer à la base du problème
Comptez 68 euros d'euros d'amende et jusqu'à 180 euros en cas de récidive. Pour le moment, la ville continue à faire de la pédagogie mais pour les associations de défense pour les animaux, interdire le nourrissage ne sert à rien car non respectée. Tout l'enjeu, selon elles, est de savoir comment limiter la population : "Les méthodes qui peuvent être utilisées sont souvent des campagnes de captures suivies de gazage. On place les pigeons dans des caissons à CO2. C'est une mort qui est lente, douloureuse et cruelle. C'est une méthode qu'on souhaite interdire et, ensuite, il y a des méthodes qui sont éthiques et efficaces notamment le pigeonnier contraceptif ou le maïs contraceptif qui limitent les naissances de pigeons", explique Amandine Sanvisens, membre de l'association PAZ.
À Mantes-la-Jolie, la ville a donc installé un pigeonnier et nous assure que du maïs contraceptif est proposé aux oiseaux. Une méthode qui a fait ses preuves à Quimper et à Barcelone où le nombre de pigeons a été divisé par deux en quelques années.