A Paris, des étudiants risquent de perdre une année d'étude à cause d'un imbroglio administratif

Les étudiants en première année de Master de quatre universités dont deux franciliennes ont publié une pétition pour réclamer des places supplémentaires en Master 2. Leur avenir est menacé par la décision de leur école de ne pas avoir adopté la réforme LMD4 dès sa promulgation en 2016.

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C'est une réforme passée sous le radar du grand public mais qui a des impacts sur de nombreux étudiants dans l'Hexagone. Dont ceux de deux universités parisiennes : Panthéon-Sorbonne (Paris I) et Panthéon-Assas (Paris II). Les étudiants à l’origine de cette pétition ont un point commun : leurs universités bénéficient toutes d’un statut dérogatoire à la réforme LMD4 de 2016.

Cette réforme a permis une adaptation du processus de sélection des étudiants devant accéder à un master à la sortie de leur licence. Les écoles des signataires n’ont adopté la réforme qu’en 2020, ce qui met leurs étudiants dans "une situation transitoire inédite", précise une pétition.  "On va ètre contraints de postuler ailleurs ou de redoubler notre Master 1 car toutes les autres facs ont rendu automatique l’inscription en M2 sous réserve de validation du M1 sauf les nôtres", explique Lora Camerino, étudiante en Master 1 de Droit pénal à Paris II Assas.

Le collectif "Un M2 à l’horizon" est à l’origine d’une pétition adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, ainsi qu’aux recteurs des différentes académies et écoles concernées.

 

Des écoles déjà très sélectives 

L’autre problème soulevé par les signataires concerne la difficulté d’intégrer au sein de leur école les masters souhaités. Cette difficulté est ainsi exacerbée par l’indisposition de leurs établissements à se conformer à une réforme qui assure aux étudiants une stabilité de cursus. "La Sorbonne et Assas font partie des facs dans lesquelles la sélection pour les masters est la plus difficile et la plus restrictive", assure Coline Mayaudon, étudiante en droit des affaires à Assas membre du collectif "Un M2 à l’horizon". 

L’étudiante en droit s’insurge face au fait que les places en M2, déjà très difficiles d’accès dans ces établissements ne soit pas assurées pour les titulaires d’un Master 1. Par ailleurs, dans les universités ayant adopté la réforme, les places sont déjà réservées. "On est dans une situation où l’on risque de perdre un an, on aimerait que nos facs libèrent des places en Master 2 pour nous permettre de poursuivre notre cursus de façon sereine", affirme Coline Mayaudon.

Ainsi, les signataires entendent lutter pour le droit à la poursuite de leurs études et le collectif "Un M2 à l’horizon" souhaite faire entendre les voix des "oubliés" de la réforme LMD4. La pétition compte à ce jour plus de 940 signatures.

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