Affaire Pierre Palmade : le comédien va-t-il être placé en détention provisoire ? La cour d'appel de Paris rendra sa décision lundi

L'appel de son assignation à résidence dans le service d'addictologie d'un hôpital francilien a eu lieu ce vendredi matin devant la chambre de l'instruction de Paris, en l'absence de l'humoriste.

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La cour d'appel de Paris rendra sa décision lundi 27 février sur l'assignation à résidence de Pierre Palmade, indique le parquet général de la cour d'appel de Paris dans un communiqué. Une annonce qui survient après la tenue, ce vendredi matin, d'une audience devant la chambre de l'instruction.

Un débat à huis clos

Le débat sur son assignation à résidence a eu lieu pendant une heure, à huis clos et en l'absence de l'humoriste de 54 ans. Le parquet général a demandé son placement en détention provisoire.

Ce dispositif avait été requis une première fois après le grave accident provoqué par le comédien en Seine-et-Marne. Mais le juge de libertés et de la détention de Melun avait décidé une assignation à résidence sous surveillance électronique. Le procureur de la République de Melun avait alors fait appel de cette décision.

Le point sur l'enquête

Pour rappel, le vendredi 10 février, sur une route départementale de Seine-et-Marne, l'humoriste, testé positif à la cocaïne, conduisait une voiture qui a percuté un autre véhicule. Outre le comédien, l'accident a fait trois blessés graves : un homme, son fils et sa belle-sœur enceinte qui a perdu son bébé.

D'après les dernières informations sur leur état de santé communiquées par le parquet la semaine dernière, le conducteur de 38 ans et son fils âgé de 6 ans étaient toujours hospitalisés en réanimation dans un état grave. La femme de 27 ans, qui était enceinte de six mois et demi avant la perte de son enfant, est sortie d'affaire.

De son côté, Pierre Palmade a été mis en examen le 17 février dernier pour "homicide et blessures involontaires par conducteur ayant fait usage de produits stupéfiants en état de récidive légale", des délits aggravés par l'usage de produits stupéfiants.

Concernant la perte de l'enfant, l'instruction doit déterminer si le bébé a respiré après l'accouchement d'urgence par césarienne, même durant quelques secondes, et peut donc être juridiquement considéré comme une personne humaine. D'après le procureur de Melun, "l'autopsie réalisée n'a pas permis d'établir si cet enfant était né vivant. Une expertise complémentaire a été ordonnée sur ce point". Les qualifications retenues sont susceptibles d'être modifiées au cours de l'instruction. 

Après une hospitalisation au Kremlin-Bicêtre à la suite de l'accident, le comédien avait été transféré le 15 février à l'hôpital de Melun pour y être placé en garde à vue pendant 48 heures. Devant les enquêteurs, l'humoriste, aux prises depuis des années avec de lourds problèmes d'addictions, "a reconnu avoir consommé de la cocaïne et des drogues de synthèse avant de prendre le volant" mais "a indiqué n'avoir aucun souvenir précis des circonstances de l'accident", avait indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Melun, Jean-Michel Bourlès.

Dans cette affaire, deux hommes de 33 et 34 ans ont également été placés sous le statut de témoin assisté pour "non-assistance à personne en danger". Ils étaient dans la Peugeot 3008 de Pierre Palmade lorsque celle-ci est entrée en collision avec la Renault Mégane arrivant en face. Devant la juge d'instruction, ils avaient confirmé s'être enfuis avant l'arrivée des secours et avoir consommé des produits stupéfiants.

L'humoriste est toujours hospitalisé sous bracelet électronique dans un service d'addictologie en Île-de-France. Ce vendredi, son avocate Céline Lasek a refusé de s'exprimer devant la presse.

Avec AFP.

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