Il y a deux jours, un individu armé d'un couteau se serait introduit dans une crèche et aurait menacé la directrice de l'établissement en proférant des insultes antisémites.
L'agression a eu lieu avant-hier. Un homme armé d'un couteau a franchi la porte et s'est introduit dans la crèche associative. Il aurait proféré des insultes antisémites et menacé la directrice de l'établissement, elle-même de confession juive.
"L'enquête est en cours, pour l'instant on a les déclarations de la directrice qui nous dit avoir été menacée par un individu. Un individu qui est toujours en fuite, qui n'a pas du tout été identifié. On a sa description. Les enfants n'ont pas été témoins et, apparemment, sur place, pas d'autres adultes non plus", déclare Benoît Leriche, secrétaire départemental Unité SGP Police 94.
Cette crèche n'avait pas fait l'objet de menaces particulières mais comme d'autres lieux sensibles de la commune, elle était placée depuis quelques mois sous surveillance policière. Compte tenu du contexte international, le maire de la ville appelle à l'apaisement et a apporté son soutien à la directrice agressée. "J'ai pu avoir un échange avec elle, elle est particulièrement choquée. La crèche est fermée jusqu'à la fin de la semaine, elle ne souhaite aucun contact. Elle est totalement bouleversée, pour l'instant elle souhaite se reposer", rapporte Laurent Jeanne, le maire de Champigny-sur-Marne.
"On doit solliciter les forces de police à tout bout de champ"
Une agression préoccupante aussi pour les responsables de la communauté israélite qui dénoncent un climat difficile : "La communauté juive a très peur. Pour la moindre organisation qu'on doit faire, on doit solliciter les forces de police à tout bout de champ. Que ce soit pour des baptêmes, des fêtes religieuses, c'est un climat de tension très incompréhensible au niveau de la France", dénonce Benjamin Zerad, président de la communauté israélite de Champigny-sur-Marne.
La directrice de la crèche a porté plainte, l'enquête pour retrouver l'auteur des faits a été confiée au service départemental de police judiciaire.