Agressions, trafics, cris : le quotidien infernal des riverains de la prison de la Santé

durée de la vidéo : 00h02mn29s
Agressions, trafics, cris, le quotidien infernal des riverains de la prison de la Santé - reportage de Frédérique Hovasse, Sophie Bechir et Didier Morel ©France 3 PIDF

Les riverains de la prison de la Santé à Paris dans le 14e arrondissement dénoncent un quotidien cauchemardesque. Ils demandent de l'aide à Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, dans une lettre où ils répertorient les nombreuses nuisances.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Depuis les travaux de 2019, les bâtiments de la prison de la Santé, beaucoup plus hauts, offrent un vis-à-vis sur le monde carcéral insupportable pour les riverains. Des cris incessants tout au long de la journée, des invectives, de pétards, des insultes, des scènes irréelles de trafic de drogue.

Malgré les démarches et les réunions avec les autorités, la situation empire pour les habitants regroupés en association.

La préfecture dit "ce n'est pas nous, ce n'est pas notre faute, les problèmes viennent de l'intérieur de la prison". Le ministère de la Justice dit "les problèmes viennent de l'extérieur de la prison, cela ne nous concerne pas". Finalement c'est un ping-pong des responsabilités et rien n'a été fait.

Ugo Boscain, président de l'association des riverains de la Santé

À partir de 18h, l'escalier des ateliers d'artistes installés dans le quartier sert de tremplin pour faire passer des colis aux détenus. En deux mois, ces marches ont connu plus d'une cinquantaine d'opérations policières.

Des travaux pour améliorer la cohabitation

Pour la mairie, la surpopulation à la prison de la Santé explique ces débordements. Elle décèle aussi plusieurs points critiques dans l'école maternelle voisine : "On peut agir sur l'école maternelle, on peut agir sur la crèche, les travaux dépendent de nous. On peut agir aussi sur la sécurisation des locataires de Paris Habitat puisque cela dépend aussi de nous", explique Carine Petit, maire du 14e arrondissement de Paris.

L'association de riverains demande une présence policière encore accrue. La préfecture de Paris étudie, elle, la pose d'un filet horizontal anti-intrusion.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité