Agriculteurs en colère : levée progressive des blocages en Île-de-France, le point sur les conditions de circulation

A l’appel de la FNSEA et des JA, les agriculteurs lèvent progressivement les blocages mis en place autour de Paris ce vendredi. En Île-de-France, sept autoroutes étaient encore bloquées partiellement ce matin.

Si Sytadin annonce encore ce vendredi matin une série de fermetures liées aux manifestations des agriculteurs sur les autoroutes franciliennes, les syndicats FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) ont appelé à mettre fin aux blocages. Tôt dans la matinée, plusieurs axes étaient encore concernés selon le site d'information routière :

  • L’A1 dans les deux sens, entre Senlis et Roissy-en-France
  • L’A5a vers Paris, de Réau à Moissy-Cramayel et de Lieusaint à la N104
  • L’A6 vers Paris, de Savigny-sur-Orge à Wissous
  • L’A10 dans les deux sens, entre Dourdan et Marcoussis
  • L’A13 dans les deux sens, entre Mantes Est et Flins 
  • L’A15 vers Paris, à Argenteuil
  • L'A16 dans les deux sens : entre l’Isle-Adam et Hardivillers
  • La N12 dans les deux sens : entre Plaisir et Méré 

Au niveau national jeudi à 19h, une source policière a fait état à l’AFP d’une "décrue très lente" des barrages, même s'"il ne faut pas interpréter cette lenteur autrement que comme un côté un peu veillée d'armes et communion des agriculteurs qui se sont battus pendant une dizaine de jours pour obtenir des garanties".

Souveraineté alimentaire, soutien fiscal, pesticides… L’appel de la FNSEA et des JA, majoritaires, fait suite à de nouvelles annonces du gouvernement face au mouvement de protestation agricole. "Nous avons décidé qu'à l'heure actuelle, au vu de tout ce qui avait été annoncé (...), il faut qu'on change de modes d'action et donc nous appelons nos réseaux (...) à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation", a indiqué jeudi le président des JA Arnaud Gaillot, aux côtés du patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, lors d'une conférence de presse à Paris.

Parmi les conditions posées par les deux syndicats pour ne pas reprendre le mouvement : de "premiers résultats" avant le Salon de l'agriculture, prévu à Paris du 24 février au 3 mars, puis l'adoption d'une loi d'orientation et d'avenir agricole ainsi que de mesures européennes d'ici à juin.

Le retour du convoi parti d'Agen vers le marché de Rungis

"Pour nous, le mouvement a assez duré, les objectifs ont été atteints (...) tout le monde a connaissance des dossiers qu'on porte", a par ailleurs expliqué à l'AFP le secrétaire général de la Coordination rurale Christian Convers, en annonçant le départ de la région parisienne de ses membres venus du Lot-et-Garonne et dont certains ont été interpellés à Rungis mercredi. "S'il y en a dans les départements qui veulent continuer, c'est leur affaire", a ajouté le responsable, estimant que vu les avancées obtenues, "quelques jours de mobilisation supplémentaires n'apporteront rien, si ce n'est de la gêne à la population".

Le convoi d'agriculteurs parti d'Agen vers le marché de Rungis, et dont une partie avait été bloquée par les gendarmes sur les ponts de la Loire, va en effet "redescendre" vers le Sud-Ouest, a annoncé jeudi à l'AFP José Perez, coprésident de la Coordination rurale 47.

Certains agriculteurs veulent toutefois poursuivre le mouvement. De son côté, la Confédération paysanne a ainsi appelé à continuer la mobilisation, "faute de réponse sur le revenu paysan".

Le syndicat a aussi dénoncé une "vaste fumisterie" concernant les lois Egalim, et une absence de "remise en cause réelle du libre-échange". "La rémunération indigne, due à un système économique libéral égalitaire, est le sujet qui mobilise sur le terrain des milliers de paysannes et paysans", souligne le communiqué, qui déplore des "reculs inadmissibles pour l’autonomie paysanne, via notamment la promotion des OGM et la poursuite d’un recours massif aux pesticides, et pour l’urgence écologique".

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