Le comité central d'entreprise d'Air France se réunit jeudi matin dans le 16ème arrondissement de Paris. Une réunion loin du siège social de Roissy, où s'était tenu le CCE à l'issue duquel des violences avaient eu lieu, le 5 octobre. "1.000 postes" doivent être supprimés en 2016.
C'est dans un hôtel particulier du 16ème arrondissement que le comité central d'entreprise d'Air France a débuté jeudi matin. Il y a dix-sept jours, le CCE du 5 octobre avait été marqué par des incidents violents entre salariés et membres de la direction. Devant le lieu de la réunion, avenue d'Iéna, des forces de l'ordre mais pas de salariés venus manifester. Les syndicats ont exercé leur "droit d'alerte" lors du comité d'entreprise. Une procédure qui leur permet d'avoir connaissance des difficultés rencontrées par l’entreprise.
"1.000 postes" supprimés en 2016
La direction d'Air France a confirmé qu'elle comptait supprimer "1.000 postes" en 2016, par des départs volontaires, a déclaré son P-DG Frédéric Gagey lors d'un point presse. "Le seul chiffre qui a été confirmé ce matin, dans l'hypothèse où nous partions bien dans cette dynamique de négociation, c'est que les seuls départs que nous envisageons pour 2016, ce sont des départs volontaires et pour 1.000 postes", a-t-il dit.► VOIR le reportage (F. Malverde/O. Badin)
Faute d'accord, la compagnie avait présenté le 5 octobre un plan alternatif de restructuration menaçant 2.900 emplois : 300 chez les pilotes, 900 chez les hôtesses et stewards, 1.700 chez les personnels au sol, sur 2016-2017. Lundi, François Hollande a jugé possible "d'éviter les licenciements", via la négociation, sans évoquer le rôle que pourrait jouer l'État, actionnaire à hauteur de plus de 17 %.
Les salariés manifesteront près de l'Assemblée nationale dans l'après-midi
Très mobilisés, les syndicats d'Air France appellaient à manifester jeudi à Paris contre le plan de restructuration de leur compagnie. Les salariés devaient se rassembler à 13 heures, près de l'Assemblée nationale, "en uniforme". Autre mot d'ordre de mobilisation : le soutien de cinq salariés de l'entreprise poursuivis pour violences en réunion.#airfrance à 13 h soyons nombreuses et nombreux à venir soutenir les salarie-es devant l assemblée nationale.
— UnionSolidaires (@UnionSolidaires) October 22, 2015
Ces salariés sont soupçonnés d'être impliqués dans l'agression des deux dirigeants qui avaient fui des salariés en colère, chemises en lambeaux, à l'issue du CCE du 5 octobre, au siège social d'Air France, à Roissy. Mis à pied sans salaire, ils seront jugés le 2 décembre.