Amiante dans le métro : un salarié réclame 300 000 euros à un sous-traitant de la RATP

Un salarié qui a travaillé plus de vingt ans à la rénovation du métro parisien a réclamé vendredi 300.000 euros d'indemnités à un sous-traitant de la RATP devant le conseil des prud'hommes de Créteil dans le Val-de-Marne. Il affirme avoir été exposé à l'amiante sans protection.

Il soutient avoir travaillé pendant plus de 20 ans, sans protection au contact de l'amiante. Aujourd'hui, ce salarié de 39 ans demande à un sous-traitant de la RATP, la société ERI, 200.000 euros de dommages et intérêts pour non-respect des obligations de sécurité et 100.000 euros pour préjudice d'anxiété, a indiqué son avocate, Maitre Leïla Messaoudi, lors de l'audience du conseil des prud'hommes de Créteil vendredi.

Cet ouvrier affirme avoir travaillé peu ou prou sans équipement de protection respiratoire pendant vingt ans et n'avoir été informé que fin 2015 de la présence d'amiante dans les réseaux électriques du métro qu'il démantelait. "Il sait qu'il va déclarer d'ici quelques années un cancer ou une maladie incurable (...) il vit avec ça", a souligné son avocat.

Rejet de la demande

La société ERI a rejeté ces demandes, parlant "d'allégations mensongères ( ..) réfutant tout manquement aux obligations de sécurité. Les salariés ont été formés et informés du risque amiante", a insisté Maître Kate Gonzalez au nom de l'entreprise. Cet avocat rétorque qu'ERI a fourni tous les équipements de protection aux ouvriers, notamment contre le bruit, et que les travaux de désamiantage étaient effectués avant l'intervention de Pascal et de ses collègues. Selon Maître Kate Gonzalez, il n'y a jamais eu d'alerte sur un risque d'exposition à l'amiante de la part de cet ouvrier ou de ses collègues.

Embauché chez ERI en 2001 et en arrêt de travail depuis 2020, le salarié a aussi demandé la résiliation judiciaire de son contrat. Les prud'hommes rendront leur décision le 8 septembre prochain.

Parallèlement à sa procédure devant les prud'hommes, cet ouvrier a porté plainte au pénal. Une information judiciaire est ouverte au pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris depuis le 12 octobre pour mise en danger d'autrui et emploi de travailleur dont l'activité l'expose aux rayonnements ionisants sans évaluation des risques conforme ni respect des règles de prévention.

Avec AFP

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