Un loup, un ours ou un requin qui menace une femme. Ce sont les visuels utilisés par la campagne contre le harcèlement sexuel dans les transports. Ferus, une association de protection de l'ours et du loup s'insurge contre l'utilisation d'animaux pour symboliser les hommes prédateurs sexuels.
Sur un fond sombre, une femme se tient à une barre du métro. Derrière elle menaçant, un requin, un loup ou encore un ours se tient prêt à bondir. Voici les nouvelles affiches contre le harcèlement sexuel dans les transports d'île-de-France qui viennent d'être installées dans le métro et qui ont fait réagir Ferus, une association de protection et de conservation de l'ours, du loup et du lynx en France.
Les loups, ours et requins ne sont pas les prédateurs des femmes
Dans un communiqué publié ce mardi 6 février, l'association estime que "Les jeunes femmes montrées dans le métro risquent plutôt de tomber sur des prédateurs bipèdes en costard-cravate ou autres tenues bien estampillées "Homo Sapiens Sapiens" ! Comme il y a 250 ans, pourquoi planquer les vrais responsables derrière des animaux sauvages, en jouant sur les peurs les plus primaires et les plus injustifiées ?".
L'association réclame le retrait des affiches
Pour les pro-loups, la campagne est doublement irresponsable. L’association rappelle dans son communiqué que " ces espèces : ours, loups et requins sont maintenant en danger et que cette communication stupide ne fera qu’aggraver leur situation".
L'association explique qu'elle va écrire aux directions de la RATP et de la SNCF pour demander le retrait immédiat de "ces affiches dangereuses pour les femmes, les loups, les ours et les requins" et demander leur remplacement par une campagne qui vise réellement les harceleurs.