Ce mardi, le seul suspect de l'attentat de la Rue des Rosiers en 1982 devant la justice française a demandé sa démise en examen. Il a requis son placement sous le statut de témoin assisté.
Le Norvégien d'origine palestinienne Abou Zayed a demandé à être mis hors de cause. Il est le seul suspect de l'attentat de la Rue des Rosiers aux mains de la justice française. Il a demandé mardi à être "placé sous le statut de témoin assisté", écrivent ce mercredi dans un communiqué ses avocats.
Si le juge accédait à leur demande, "Abou Zayed" ne pourrait être jugé. Comme il est le seul suspect de cette affaire actuellement en France, aucun procès ne pourrait avoir lieu. Les avocats expliquent que leur demande par la "volte-face" du principal accusateur du suspect. "Il est aujourd'hui plus que temps que la Justice cesse de broyer un homme dont la santé mentale se dégrade chaque jour un peu plus", demandent-ils.
Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis mis en examen pour assassinats et tentatives d'assassinats et incarcéré.
Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des tireurs de l'attentat, principalement sur la base de notes du renseignement et de déclarations de trois témoins.
Six morts et 22 blessés en 1982
Il y a 41 ans, le 9 août 1982, six personnes sont décédées dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier juif historique du Marais. L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine.
La défense d'Abou Zayed, qui assure qu'il n'était pas en France au moment des faits, considère ces trois témoignages comme anciens, imprécis et discordants.
Une source, côté parties civiles, souligne qu'Abou Zayed a fini par reconnaître en décembre 2022, après l'avoir longtemps niée, son appartenance en 1982 au Comité militaire du Fatah CR d'Abou Nidal.