Le premier Conseil de Paris depuis la rentrée scolaire, ce lundi 14 octobre, devrait être l'occasion, pour l'opposition municipale, de dénoncer "l'échec de la réforme" dans la capitale et de demander des aménagements. La promesse d'une belle passe d'arme politique.
Le maire PS prendra la parole lundi matin au début du Conseil pour défendre la semaine de quatre jours et demi, qu'il est un des 4.000 maires du pays à appliquer dès 2013 (sur les 24.000 communes possédant au moins une école). Logiquement, il devrait dire que la rentrée s'est globalement déroulée dans de bonnes conditions "malgré quelques difficultés inhérentes à la mise en oeuvre d'une réforme si importante".
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Bertrand Delanoë devrait plaider aussi qu'il est impossible de conclure à l'échec d'une telle réforme après seulement un mois d'application.
S'en suivra un débat où chaque groupe politique (des élus Front de gauche aux écologistes en passant par l'UMP) devrait s'exprimer sur le sujet. Les élus FG (communistes et du Parti de gauche) vont présenter plusieurs voeux, souhaitant notamment l'embauche de davantage d'assistantes maternelles, et l'organisation par la Ville "dans les plus brefs délais" d'"Etats généraux pour l'Ecole à Paris".
A droite, à moins de six mois des municipales Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) et son équipe de campagne se sont déjà emparés du sujet et ont ouvert un site internet pour faire remonter les critiques. Les conseillers UMP ne devraient pas épargner Bertrand Delanoë lundi, et relever notamment que les activités périscolaires imposées fatiguent les enfants de maternelle.
"Monsieur le Maire, tous les Parisiens vous appellent à réviser votre projet. Y compris les directeurs d'école qui vous ont alerté sur les grandes difficultés qu'ils rencontrent. Y compris les syndicats d'enseignants qui vous demandent de faire une pause", dira Pierre-Yves Bournazel, porte-parole de NKM, lui-même candidat UMP à la mairie du XVIIIe arrondissement. selon le texte de sa communication diffusé dimanche à la presse.
L'antenne parisienne du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, qui demande l'arrêt du dispositif actuel et une réécriture du décret sur la réforme des rythmes pour l'assouplir, appelle à un rassemblement à 17h30 devant l'Hôtel de ville.