Ce mardi soir, des milliers de personnes se sont rassemblés à Paris pour manifester leur soutien au peuple palestinien pour la deuxième soirée consécutive. Certains ont bloqué le périphérique parisien. D'autres ont été visés par les gaz lacrymogènes des forces de l'ordre.
Jusqu'à 4.500 personnes se sont rassemblées place de la République au plus fort de la soirée, selon le comptage de la préfecture de police.
Comme la veille, les manifestants se sont ensuite dispersés en cortèges sauvages dans les rues de Paris jusqu'à tard dans la nuit, parfois sous les gaz lacrymogènes des forces de l'ordre.
Importante charge des forces de l’ordre et gaz lacrymogène pour parvenir à disperser l’un des cortèges pour #Rafah. @CLPRESSFR pic.twitter.com/SNWudti4kt
— Clément Lanot (@ClementLanot) May 28, 2024
Blocage du périphérique
La circulation sur le périphérique parisien a même été bloquée pendant plusieurs minutes par "quelques dizaines de personnes" mais "l'intervention rapide de la Brav-M, brigade de police motorisée a permis de les évincer", a indiqué à l'AFP la préfecture de police.
Plus tôt, en début de soirée, la place de la République était noire de monde et la statue qui trône en son centre était décorée de drapeaux palestiniens, avec une grande banderole réclamant : "Stop au génocide"
Intervention des forces de l’ordre après le blocage du périphérique à #Paris par des manifestants pour #Rafah.
— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) May 28, 2024
Les manifestations sont toujours en cours dans la capitale. pic.twitter.com/eF2lqXMN5a
La foule, compacte, chantait "Israël assassin, Macron complice" et "Nous sommes tous des enfants de Gaza". Des drapeaux du parti de la gauche radicale LFI, du parti d'extrême-gauche NPA, du syndicat Force ouvrière et de l'organisation Révolution palestinienne flottaient au milieu de la foule.
L'Union juive française pour la paix (UJFP) affichait de son côté le slogan : "Juifs et antisionistes, nous sommes pour l'égalité des droits".
Un bombardement israélien dimanche soir, dans un camp de déplacés du quartier de Tal Al-Sultan, à Rafah, a fait 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas. Un responsable de la Défense civile palestinienne a indiqué à l'AFP que 21 personnes avaient été tuées mardi dans une autre frappe israélienne "visant des tentes de personnes déplacées dans l'ouest de Rafah", la ville de l'extrême sud de la bande de Gaza. L'armée israélienne a démenti.
La frappe de dimanche a suscité l'indignation internationale et le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir mardi en urgence, à la demande de l'Algérie.