L'épidémie de bronchiolite a repris en Île-de-France et avec elle, l'inquiétude de voir le scénario de 2022 se reproduire. Selon Santé publique France, les chiffres de cette année sont comparables à ceux des deux années précédentes.
La bronchiolite fait son grand retour en Île-de-France en dépit des températures encore estivales. La semaine dernière, du 2 au 8 octobre, a été marquée par le "passage en phase épidémique de l'Île-de-France, de la Guadeloupe et de la Martinique" pour ce qui est de la bronchiolite, a annoncé l'agence Santé publique France dans un bilan hebdomadaire.
"Dans ce contexte, il est nécessaire d'être particulièrement vigilant et d'appliquer les mesures barrières en présence d'enfants de moins de 2 ans", prévient l'agence. Il est notamment conseillé d'éviter d'emmener son bébé dans un lieu public et confiné, ou de le faire passer de bras en bras dans les rassemblements familiaux.
La bronchiolite, causée le plus souvent par le virus respiratoire syncytial (VRS), cause des difficultés respiratoires aux bébés. Généralement sans gravité, elle peut toutefois déboucher sur des passages aux urgences et des hospitalisations.
Des chiffres comparables à ceux de l'année dernière
La saison dernière, l'épidémie avait été d'une ampleur sans précédent depuis plus de dix ans, conduisant des dizaines de milliers de bébés dans des hôpitaux en crise persistante et déjà aux prises avec le Covid et la grippe.
Or, cette année, les chiffres "sont comparables à (ceux des) deux années antérieures à la même période, traduisant un démarrage à nouveau précoce de l'activité liée à la bronchiolite", note Santé publique France.
L'un des grands enjeux de la saison est de savoir si le lancement d'une vaste campagne d'immunisation des bébés, via le traitement préventif Beyfortus du laboratoire Sanofi, aura été efficace pour réduire les hospitalisations. Victime de son succès, ce traitement est désormais réservé aux maternités dans l'attente de nouveaux stocks.