Sur le canal de l'Ourcq, deux péniches culturelles menacées de disparition ne lâchent pas l'affaire

La mairie de Paris a lancé un appel d'offres pour redistribuer les emplacements du bassin de la Villette. Deux péniches installées depuis 2009 et 2007, l'Anako et la péniche Cinéma doivent quitter le canal de l'Ourcq. Des pétitions en ligne ont été lancées.

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"On est traité comme des riens alors qu'on travaille ici depuis 10 ans", s'insurge Franck Delrieux responsable de la péniche Cinéma, amarrée depuis 10 ans dans le parc de la Villette dans le 19e arrondissement. Même réaction d'incompréhension pour Sarven Ozaltin, président de l'association qui gère la péniche Anako, une péniche spécialisée dans les musiques du monde, qui a jeté l'ancre en 2009 dans le bassin de la Villette "Cette décision est un peu incompréhensible pour nous et on veut des explications"



En juillet, les deux péniches ont reçu un courrier, les invitant à quitter le canal de l'Ourcq


Cette année, la mairie de Paris a lancé en mars un appel d’offres afin de redistribuer pour dix ans les emplacements du bassin de la Villette. Les responsables de la péniche Anako qui accueille concerts, expos et conférences ainsi que celui de la péniche Cinéma qui se consacre au 7e art et plus spécialement aux courts-métrages ont répondu à cet appel d'offres mais leurs projets n'ont pas été retenus. Dans un courrier, la mairie de Paris leur demande de quitter les lieux en janvier 2018.  



Selon la mairie de Paris, cet appel d'offres répond à une exigence légale."Jusqu'à maintenant il y avait une reconduction tacite, à partir du 1er juillet la loi Sapin II oblige à une mise en concurrence" . Les critères de l'appel d'offres ont été transparents explique un responsable de la mairie "Il s'agissait de proposer un projet original qui contribue à l'attractivité de la voie d'eau, pas forcément culturel, respectueux de l'environnement et de l'écosystème local". "Il faut par ailleurs que le projet repose sur un modèle économique et un calendrier opérationnel."

Les projets remplaçants contestés 


Les responsables des deux péniches se sentent floués et contestent les projets qui devraient succéder à leurs établissements. "On est remplacé par une antenne de la Bellevilloise et à la place de la péniche Anako, une épicerie fine de la filiale de Carrefour" s'insurge Franck Delrieux. "Ce qui nous a vraiment choqué, c'est qu'on répondait à tous les critères demandés par la mairie c'est-à-dire travailler avec les locaux, être équilibré financièrement, respecter l'environnement" et "c'est incroyable de se faire remplacer par des gens qui n'ont pas ces critères".



Les deux péniches se sont associées et ont lancé deux pétitions pour tenter de sauver leurs emplacements. Pour l'instant les pétitions ont recueillis plus de 7500 signatures chacune. En septembre, Franck Delrieux et Sarven Ozaltin veulent continuer à mobiliser leurs soutiens en organisant une journée portes ouvertes.




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