Alors que les prix à la pompe repartent à la hausse, le phénomène risque de durer selon René Jean Souquet-Grumey, du syndicat professionnel Mobilians. A Paris, dans certaines stations, le SP95-E10 dépasse même les 2 euros le litre. Alors, où trouver l’essence la moins chère en région parisienne et sur la route des vacances ?
Des prix à la pompe qui n'avaient plus été vus depuis avril dernier. D’après les statistiques du ministère de la Transition énergétique arrêtées vendredi et publiées ce lundi, les prix du gazole et de l'essence sans plomb SP95-E10 ont augmenté en moyenne de 14 et 11 centimes par rapport à début juillet. Certaines stations-service dépassent la barre des 2 euros le litre.
Pour éviter les points de vente qui proposent les prix les plus élevés, le site du gouvernement "prix-carburants.gouv.fr" permet de comparer les stations-service, département par département, avec une carte actualisée. Le comparateur permet de rechercher les points de vente par type de carburant et par type d’enseigne.
Carte interactive : le prix du carburant actualisé
Sur cette carte interactive, sélectionnez le carburant de votre choix, puis saisissez votre ville. Les stations-service sont colorées du vert au rouge :
► En vert, prix au litre le plus bas
► En rouge, prix au litre le plus cher
► En gris, information non proposée
"Il y a eu une augmentation très sensible du baril de pétrole depuis le 1er juillet, avec entre 15 et 20 dollars de hausse. L’euro s’est aussi légèrement déprécié par rapport au dollar, et comme on paie les barils en dollars, ça crée une inflation naturelle", explique René Jean Souquet-Grumey, vice-président de la branche stations-service et énergies nouvelles au syndicat Mobilians.
"Pour l’instant, on ne peut pas dire que l’horizon s'éclaircit"
"Le coût du baril s’est aussi enchéri parce que l’Arabie saoudite, pour maintenir des cours du prix de pétrole élevés et ainsi assurer ses recettes, a diminué sa production d’environ un million de barils par jour. Et la crise actuellement entre la Russie et l’Ukraine n’arrange rien", ajoute René Jean Souquet-Grumey.
"A priori, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle maintiendrait sa position jusqu’à fin septembre, voire peut-être jusqu’à la fin de l’année. Pour l’instant, on ne peut pas dire que l’horizon s'éclaircit", prévient-il.
Et alors que les prix des stations de TotalEnergies restent plafonnés à 1,99 euros jusqu'à fin 2023, le vice-président de la branche stations-service et énergies nouvelles au syndicat Mobilians indique qu’"au niveau des stations-service indépendantes que nous représentons, il est évident que la marge de manœuvre est nulle puisque la marge nette de la station-service, tous frais couverts, est de l’ordre d’1 à 2 centimes par litre".
Pour ce qui est du gouvernement, l'indemnité carburant a cessé fin mars, et la ristourne de l'Etat a pris fin en décembre. "Compte tenu de l’état de déliquescence de nos finances, je vois difficilement comment on pourrait remettre encore en place une prime quelconque d’aide à la consommation de carburants. C’est mon point de vue. Mais parfois, les voies des politiques sont absolument impénétrables", estime René Jean Souquet-Grumey.
Avec Grégoire Bézie.