Centre d'accueil des migrants de La Chapelle : un climat "tendu"

Les associations constatent depuis quelques jours une montée de la tension autour du centre humanitaire de la porte de La Chapelle, à Paris. En cause : le manque de place d'orientations en région, et l'installation d'exilés plus nombreux autour du centre parisien.

"C'est tendu depuis une semaine." "Depuis deux semaines, il y a plus de monde. C'est tendu." Porte de La Chapelle, à Paris, travailleurs associatifs, policiers constatent une montée de la tension autour du centre humanitaire. En cause : les places d'orientation qui manquent en régions, ce qui menace de gripper le dispositif censé régler le problème des campements et crée un climat "tendu" parmi les nombreux exilés installés aux alentours.

En trois mois de fonctionnement, le centre a accueilli plus de 5.000 personnes, dont 40 % d'Afghans et 30 % de Soudanais. Mais ces derniers jours, une même inquiétude revient sur le terrain. "Les Soudanais et les Afghans (...) ne sont pas des copains", selon une source policière rapportée par l'AFP. "C'est compliqué", estime de son côté Ivan, de l'association Utopia 56, en charge de l'accueil des migrants.

Hidalgo appelle l'Etat à "assumer ses responsabilités"

Laurence, du collectif "Solidarités migrants Wilson", raconte à l'AFP la distribution des petits-déjeuners : "On a 50 litres de chaud, le lait part à toute vitesse, je ne sais pas si ça va suffire." Le nombre de migrants dormant autour du centre s'élèverait, selon plusieurs sources, à 400 environ, le long des grilles ou sur le terre-plein du boulevard Ney.
Des rochers ont été disposés pour empêcher les campements aux abords du centre pour migrants dans le 18ème arrondissement de Paris. Des associations viennent d'interpeller la mairie de Paris qui réfute cet argument.
L'Etat "doit pleinement assumer ses responsabilités pour garantir l'ouverture de structures en nombre suffisant", selon la maire PS de Paris Anne Hidalgo. Un appel qui intervient au lendemain d'une polémique concernant l'installation de pierres aux abords du centre d'accueil de La Chapelle. Des rochers qui viseraient à empêcher les migrants de s'installer, selon des associations. Ce qu'a démenti la mairie de Paris dans un communiqué vendredi.
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