"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits" C'était il y a 70 ans, le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des droits de l'homme était signée à Paris, au Palais de Chaillot. Ce lundi, une "veillée de l'humanité" y est organisée en présence de nombreux artistes.
Il y a 70 ans, le 10 décembre 1948, était signée la Déclaration universelle des droits de l'homme à Paris, au Palais de Chaillot. Quarante huit nations - à l'époque- proclamaient que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Ce lundi soir, chorégraphes, comédiens, danseurs célébreront cet anniversaire sur les lieux mêmes de la signature de la Déclaration, au palais de Chaillot - Théâtre national de la danse, à Paris.
Ce lundi soir de 19 heures à 20 heures une "veillée de l'humanité" est organisée au théatre de Chaillot en présence de nombreux artistes. La chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues, donnera le coup d'envoi de la veillée, sur le parvis des droits l'homme, avant de rejoindre la salle Jean Vilar, là où fut signée la Déclaration universelle. Angelin Preljocaj, Carolyn Carlson, Wajdi Mouawad... Plus de 200 artistes internationaux : chorégraphes, comédiens, danseurs, alterneront performances et lectures de textes. De jeunes comédiens, élèves du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, du Lycée Jean-Jaurès d’Argenteuil participeront également à cette manifestation.
► ARTE retransmetra en direct cette soirée exceptionnelle “Veillée de l’humanité” du 10 décembre. arte.tv/arte-concert
La danse pour transmettre les valeurs de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Un reportage de Pascale Sorgues et Mustapha Tafnil
Pour le 70e anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme, un artiste congolais, Freddy Tsimba, a inauguré au Théâtre de Chaillot à Paris une sculpture géante fabriquée avec des douilles ramassées dans la zone de conflit à l'est de la République démocratique du Congo. La statue spectaculaire de 4,25 m représente une femme de RDCongo qui marche. Des trous béants dans une jambe et le ventre, rappelant les exactions dont les femmes notamment sont victimes. Deux cent vingt kilos de douilles de cartouches ont été récupérées par l'artiste, qui se faisait passer pour un illuminé pour ne pas éveiller l'attention des autorités. Des plaques métalliques d'un portail de prison ont servi à faire le socle. Signe de résilience, cette femme tient un livre fait de clefs récoltées sur les marchés de Kinshasa et censées ouvrir les portes du savoir et du partage.
Des manifestations pour célébrer les droits de l'homme
Cette inauguration coïncide avec le début d'une vaste programmation --jusqu'en juin-- au Musée de l'homme voisin, sur le thème "En droits", et avec notamment une exposition du photographe brésilien Sebastiao Salgado.
Intitulée « Les uns envers les autres », une exposition collective rassemble – à la galerie Wanted à Paris jusqu’au 12 janvier 2019 –, une dizaine de photographes autour de la Déclaration universelle des droits de l’homme.