Après sa condamnation pour "violation" de l'accord, le groupe souhaite notamment modifier les horaires d'ouverture de son magasin situé boulevard Haussmann, à Paris.
Les Galeries Lafayette ont proposé aux syndicats "un point d'étape" en vue d'un "révision de l'accord sur le travail dominical" dans le magasin amiral du boulevard Haussmann à Paris, selon une note signée de la responsable des ressources humaines datée de jeudi, et dont l'AFP a obtenu copie. Ce document précise que "la première réunion de négociations [s'est] déroul[ée] le 1er mars" et détaille les points de l'accord que la direction entend modifier.
Réviser aussi les contreparties salariales
Elle propose ainsi de "prolonger les horaires d'ouverture des magasins afin d'améliorer l'accueil de la clientèle et de développer le chiffre d'affaires". Jusqu'ici, les Galeries Lafayette Haussmann étaient ouvertes chaque dimanche de 11h à 19h depuis janvier 2017, mais cette règle a été contournée en laissant entrer les clients jusqu'à 19h, contraignant les salariés à travailler au-delà de cette heure.Assigné en justice par le Syndicat du commerce indépendant et démocratique (SCID), le grand magasin parisien a été condamné le 8 février à "fermer au public le dimanche au plus tard à 19h, sous astreinte de 3.000€ par infraction constatée". "La direction se sert de cette condamnation pour enclencher une nouvelle négociation. Elle préfère ne pas respecter l'accord et en faire un nouveau pour dégrader encore les conditions de travail des salariés", reproche David Pereira, représentant du SCID.
Par ailleurs, la "révision" du texte porte aussi sur "le nombre de dimanches pouvant être réalisés par les salariés travaillant habituellement la semaine", actuellement limité à huit par an, et sur "les contreparties salariales", selon la note interne. Contactée par l'AFP, la direction n'était pas en mesure de commenter.