Alors que la maire de Paris a proposé de "débrider" la vaccination afin de "l'ouvrir à tous" ceux qui le souhaitent, le gouvernement a pointé "le nombre de doses".
Est-on aujourd’hui en capacité de "débrider" la vaccination ? C’est en tout cas ce qu’a proposé Anne Hidalgo, pour rendre la campagne "plus efficace". "Que toutes celles et ceux qui veulent puissent le faire", a ainsi affirmé la maire PS de Paris ce dimanche à Europe1/CNews/Les Echos.
"Il faut bien sûr tenir compte des antécédents médicaux" et "vacciner les plus de 75 ans" qui "doivent être prioritaires", mais "il faut ouvrir à tous les autres", a poursuivi l’élue, plaidant pour "la vaccination de tous ceux qui travaillent en lien avec les enfants". Mais "en Seine-Saint-Denis et dans les quartiers populaires à Paris, ce sont les premières lignes, ceux qui travaillent dans les supermarchés, dans nos services publics, nos agents qui font le nettoyage des rues, les policiers (...) qui doivent pouvoir aussi bénéficier du vaccin", a ajouté l’édile.
? @Anne_Hidalgo aux jeunes : "Cette génération, je la trouve courageuse (...) Leur vie est difficile et les adultes que nous sommes doivent les entendre, les écouter, les accompagner. C'est ce que je fais à Paris en créant des lieux"#Europe1 #LeGrandRDV pic.twitter.com/oxP7HdCtzM
— Europe 1 ??? (@Europe1) March 21, 2021
"On nous dit que les doses sont là, a affirmé Anne Hidalgo. Je n'ai pas de raison de mettre en doute cette parole officielle. Ne nous faisons pas prendre de court, organisons dès maintenant des centres de vaccination qui puissent accueillir très massivement tous les Français."
"Ce qui bride aujourd'hui la vaccination en France et partout dans le monde, c'est le nombre de doses"
De son côté, Gabriel Attal a vite répondu sur BFMTV en rappelant que "ce qui bride aujourd'hui la vaccination en France et partout dans le monde, c'est le nombre de doses". "Aucun pays n'a encore la capacité de vacciner toute sa population", a affirmé le porte-parole du gouvernement, en continuant à plaider pour une vaccination en priorité des groupes de population les plus vulnérables.
Valérie Pécresse (Libres !), la présidente de la région Île-de-France, a, elle, affirmé que "les critères retenus par le gouvernement ne sont pas les bons" alors qu'"il faut que la vaccination aille beaucoup plus vite". Et ce, en soulignant que l'Île-de-France "est la région la plus touchée et celle où on vaccine le moins": "Il faut distribuer les vaccins en fonction du nombre de personnes à risque" et "des hospitalisations" c'est-à-dire là "où le virus circule".
Quant à Christian Jacob, président de Les Républicains et député de Seine-et-Marne, l’élu a déploré dans le JDD "l'échec" du gouvernement "à tester, à isoler, à vacciner", qualifiant Emmanuel Macron de "chef de guerre (…) défaillant".
La #seinesaintdenis est l’un des départements les plus touchés par le virus, avec l’un des taux de mortalité les plus importants notamment car beaucoup des premiers de corvée y habitent ! Il faut permettre aux habitants d’avoir accès à 1 #vaccination de proximité. #8h30franceinfo
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) March 21, 2021
De son côté, le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière avait estimé ce dimanche matin sur Franceinfo qu'"il ne faut pas seulement avoir le critère de l'âge des habitants, mais aussi tenir compte du fait que les habitants de mon département sont aussi ces premiers de corvée, qui vont travailler, ceux qui se déplacent" et "en tenir compte" dans la vaccination.