Alors que le nouveau rebond épidémique inquiète les soignants franciliens, la Première ministre exhorte les Français à porter le masque "dans des zones de promiscuité comme les transports en commun".
Tandis que les rames de métro pleines à craquer se sont multipliées sur le réseau de la RATP, Elisabeth Borne a lancé un "appel solennel" mardi, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Portons le masque dès que nous sommes avec des personnes fragiles ou dans des zones de promiscuité comme les transports en commun", a déclaré la Première ministre. "Ce sont des petits gestes qui sauvent des vies", a-t-elle ajouté, alors que "l'épidémie de Covid repart".
"Aider nos soignants, c'est être vigilants ensemble", a souligné Elisabeth Borne. "Notre hôpital va encore faire face à une pression supplémentaire, car à la reprise du Covid s'ajoute une épidémie de bronchiolite, la plus élevée des dernières années, et une épidémie de grippe saisonnière particulièrement virulente cette année avec cinq régions en phase pré-épidémique et des premiers effets sur notre hôpital", a-t-elle indiqué.
La Première ministre a également appelé à avoir recours à la vaccination pour "aider nos soignants". Au-delà du Covid-19, elle a évoqué "la vaccination contre la grippe, malheureusement très basse cette année".
"C'est maintenant qu'il faut se protéger"
La professeure de maladies infectieuses Anne-Claude Crémieux se joint à l'appel solennel d'Elisabeth Borne à porter le masque dans les transports en commun. "Si vous voulez être en forme pendant les fêtes, c'est maintenant qu'il faut se protéger", a déclaré la membre de l'Académie nationale de médecine et des technologies, ce mercredi sur franceinfo.
"Mettez des masques, mettez des masques quand l'incidence, l'augmentation du coronavirus est aussi importante. C'est le cas aujourd'hui", a alerté l'infectiologue, en rappelant l'"efficacité" du masque contre le Covid mais aussi contre les épidémies de grippe et de bronchiolite.
Anne-Claude Crémieux a également appelé "les personnes à risques" à "se protéger dès qu'elles sont en milieu confiné" et à "se faire revacciner régulièrement". "La protection c'est un rappel vaccinal, lorsque l'ancien date de plus de 6 mois", a précisé la professeure de maladies infectieuses, en affirmant que le vaccin disponible actuellement contre le variant Omicron "s'avère plus efficace que le premier vaccin".
Alors que le nouveau rebond épidémique inquiète les soignants franciliens, le nombre d’hospitalisations pour Covid a augmenté de 10,6% en Île-de-France, du 14 au 20 novembre.