Gérald Darmanin annonce ce mercredi matin le démantèlement définitif du square Forceval, "lieu majeur de consommation de crack" dans le nord est de la capitale.
Le campement du square Forceval, dans le XIXe arrondissement, où se rassemble une centaine de consommateurs de crack depuis un an, a commencé à être démantelé dès 7 heures ce mercredi par les forces de police, a annoncé Gérald Darmanin.
"Sur mon instruction, le préfet de police procède au démantèlement définitif du "campement du crack" du square Forceval. 1.000 policiers seront déployés afin que ce campement ne se reconstitue pas ailleurs", a tweeté le ministre de l'Intérieur au moment où les forces de l'ordre entraient dans le camp, comme l'a constaté une journaliste de l'AFP.
L’opération de démantèlement du squat du square Forceval serait en préparation depuis plusieurs semaines, indique une source proche du dossier. Elle consiste, d’après cette source, à l’évacuation du squat et au contrôle de toutes les personnes présentes sur les lieux. Les étrangers en situation irrégulière seront envoyés dans des centres de rétention administrative avant leur expulsion. Les personnes recherchées par la police seront poursuivies par la justice. Pour les autres, des solutions auraient été prévues. Des lits d'hospitalisation auraient été réservés dans des hôpitaux, précise cette source.
Une évacuation organisée depuis plusieurs semaines
Tout a été préparé en amont par l'Agence régionale de santé (ARS), la préfecture de région, la Préfecture de police de Paris (PP) en lien avec le Hôpitaux de Paris (AP-HP), souligne le ministère de l'Intérieur.
Un démantèlement qui se veut pérenne
L'objectif affiché par le Ministre est le démantèlement définitif du "campement du crack "et surtout empêcher toute reconstitution du camp. Pour que ce faire, les forces de l’ordre présentes en très grand nombre ce mercredi matin dans le square Forceval, environ 1000 policiers et gendarmes, devraient rester sur place durant plusieurs jours et exercerons une vigilance de plusieurs semaine pour que le camp ne se reforme pas, insiste les services de l'Etat. "L'Etat a pris ses responsabilités pour mettre fin à ce désordre", a assuré Gérald Darmanin appelant à un travail partenarial entre l'Etat, la mairie et les autorités sanitaires.
Le ministère de l'Intérieur annonce avoir effectué 211 contrôles ce jour. 52 personnes étaient en infraction à la législation sur les étrangers, en situation irrégulière sur le territoire Français. Ils vont être conduits dans les centres de rétention administratifs. (CRA)
63 personnes ont été mises à l'abri dont 9 femmes. 39 individus ont été interpellés, 6 infractions à la législation sur les stupéfiants ont été relevées. 11 personnes avaient des armes. 5 toxicomanes ont été conduits à l'hôpital. Lors de la fouille du campement, une arme semi-automatique a été découverte.