L'opération a eu lieu à 13h ce mardi 13 septembre, square Forceval, dans le XIXème arrondissement de la capitale. 450 policiers ont été déployés.
Le nouveau préfet de police de Paris Laurent Nuñez a ordonné ce mardi une vaste opération de police dans un square du nord-est de la capitale où sont regroupés depuis un an les consommateurs de crack.
A partir de 13h, 450 policiers, dont des agents des services de lutte contre l'immigration irrégulière et des CRS, ont été déployés pour mener cette opération.
"Depuis mon arrivée, et singulièrement depuis le 4 août, j'ai souhaité accentuer le volet répressif sur ce lieu", a déclaré Laurent Nuñez au square Forceval, où se trouvaient environ 150 consommateurs de crack qui vivent sous des tentes et abris de fortune. "Une quinzaine d'infractions de droit commun" ont été relevées, selon un bilan provisoire donné par le préfet, et "un certain nombre de personnes vont être placées en garde à vue".
"200 policiers" quotidiennement déployés
Il y a un an, sur décision de la préfecture de police, les consommateurs de crack, qui se concentrent dans le nord-est parisien depuis une trentaine d'années, ont été déplacés dans ce square du XIXe arrondissement, à l'entrée des communes de Pantin et d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
"Il s'agit d'abord d'occuper l'espace public. Je déploie ici en moyenne tous les jours, entre le square et la place Stalingrad, mais aussi Pantin et Aubervilliers, 200 policiers", a ajouté le préfet Nuñez. Lors de sa prise de fonctions mi-juillet, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lui avait enjoint de régler "d'ici un an" la "situation dramatique" du crack à Paris.
Un nouveau plan global de lutte contre le crack doit être présenté en septembre. "Ce type d'opération a vocation à se poursuivre, dans la durée", a ajouté le préfet de police mardi. "Je ne peux pas laisser dire que nous laissons complètement à l'abandon ce quartier, c'est complètement faux", a-t-il encore dit.
Quelques riverains l'ont interpellé à la sortie du square, dénonçant le regroupement des consommateurs de crack dans ce quartier déjà miné par la pauvreté et les trafics de stupéfiants. Le préfet a promis de recevoir les habitants prochainement.