Les artisans bouchers-charcutiers sont eux aussi touchés l’explosion du prix de l’énergie. Pour mettre en lumière leurs difficultés, un rassemblement est organisé à l’initiative de la Confédération française de la boucherie, ce mardi près de l’Assemblée nationale.
Après les boulangers, les bouchers-charcutiers s'alarment de la hausse du coût de l'énergie. Les professionnels du secteur rassemblés devant l'Assemblée nationale alertent sur la gravité de la situation et espèrent se faire entendre par les députés. La Confédération Française de la Boucherie appelle également, partout en France, les artisans bouchers-charcutiers à éteindre symboliquement leurs lumières en signe de protestation contre la hausse du coût de l’énergie.
Les artisans bouchers-charcutiers, sont venus de toute la France, en tenue professionnelle
Pour Jean-François Guihard, président de la Confédération Française de la Boucherie-Charcuterie :
"Si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités dans les semaines qui viennent, nous assisterons collectivement à la mort de nombreuses entreprises artisanales. Les dispositifs actuels ne répondent en effet pas à toutes les problématiques de nos petites et moyennes entreprises, dont certaines se trouvent dans une véritable zone blanche. Les boucheries-charcuteries du pays ne pourront tenir encore bien longtemps si l’Etat n’agit pas devant l’urgence de la situation. Nous attendons de nos députés, prévenus de cette manifestation, un soutien massif et leur demanderons d’appuyer nos revendications auprès du gouvernement qui, malgré les mesures déjà prises, n’a pas saisi l’ampleur de la situation et les conséquences économiques et sociales dramatiques que la crise énergétique commence d’ores et déjà à engendrer dans nos entreprises."
Les prix de la viande pourrait s'envoler
Pascal Derenne, boucher à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, explique au micro de France 3 Ile-de-France que les augmentations d'électricité et des matières premières sont très conséquentes pour son commerce. "J'ai une augmentation de 500 euros d'électricité par mois, j'ai le prix des matières premières qui augmentent entre 20 et 30%. Si on répercutait toutes ces hausses, on aurait des rosbif à 60 ou même 70 euros le kilo", dit-t-il.
Ne laissons pas s'éteindre les dernières lumières de la ville
Jean-François Guilhard.
"Alors que les artisans forment, embauchent, valorisent toute une filière alimentaire, et créent du lien social dans des centres-villes et centres-bourgs déjà mis à mal, ne laissons pas s’éteindre les dernières lumières de la ville", alerte Jean-François Guilhard. D’autres pays comme l’Allemagne et l’Espagne ont pris des mesures pour les entreprises visant à plafonner la hausse du coût de l’énergie, précise la Confédération.