Plusieurs dizaines d'ambulanciers rassemblés lundi à Paris pour protester contre la hausse de la TVA, près de l'Assemblée nationale, point de départ d'un "Tour de France des ambulanciers".
Ambulances stationnées devant le Palais Bourbon, gyrophares allumés, les manifestants, qui étaient une centaine selon la Chambre nationale des services d'ambulances (CNSA) ont demandé l'annulation de la hausse de la TVA pour leur secteur, qui doit passer de 7 à 10% au 1er janvier 2014. "Nous ne récupérons pas la TVA, contrairement à des entreprises de transport de colis ou de marchandises, puisque notre tarification est encadrée par une convention", a indiqué à l'AFP Bernard Boccard, président de la CNSA, l'organisateur de ce rassemblement.
Norbert Cohen et Jean-Laurent Serra ont rencontré des ambulanciers avant cette manifestation
Selon les estimations du syndicat, 13.000 postes pourraient être supprimés du fait de cette mesure, sur un total de plus de 45.000 personnes.
Ce sont principalement les véhicules sanitaires légers (VSL), qui transportent des patients assis, et non couchés comme les ambulances, qui feront les frais de cette hausse de la TVA, souligne la CNSA.
Par ailleurs, le syndicat met en garde contre une dégradation de la qualité des soins, pour les patients, si les VSL disparaissent: "on va aller vers une médecine de luxe", alerte Bernard Boccard.
La CNSA a démarré lundi un "Tour de France des ambulanciers", qui doit traverser dix villes d'ici au 4 décembre.
"L'objectif est de se faire entendre" et de faire connaître la situation économique des 3.500 entreprises françaises de transports sanitaires, a encore indiqué Bernard Boccard.
En effet, selon le syndicat, ce relèvement de 3 points de la TVA appliquée au secteur "frappe de plein fouet des entreprises déjà fragilisées économiquement par le passage de la TVA de 5,5% à 7% en 2012".
La CNSA revendique 1.200 adhérents et se présente comme l'organisation la plus représentative de la branche.
Le taux intermédiaire de la TVA doit être relevé de 7 à 10% et son taux principal de 19,6 à 20% à compter du 1er janvier 2014, ce qui suscite des contestations dans de nombreux secteurs d'activité.