Des dizaines de militants pour le logement aux réfugiés s'introduisent dans l'Hôtel de Ville de Paris pour "l'occuper"

Le collectif "La chapelle debout" a lancé une opération "d'occupation" de la mairie de Paris pour demander un logement à plusieurs dizaines de réfugiés. Le mouvement a quitté l'Hôtel de Ville en fin d'après-midi.

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Peu après 14h, plusieurs dizaines de personnes se sont introduites dans l'une des entrées de l'Hôtel de Ville de Paris. "Nous sommes ici car nous n'avons plus le temps d'attendre. Nous sommes expulsables de chez nous à tout moment et nous lutterons jusqu'au bout pour que tout le monde ait une solution pérenne sans distinction !", peut-on lire dans un communiqué du collectif.

La Chapelle debout affirme dans ce document que "La maire de Paris Anne Hidalgo et Ian Brossat, son adjoint au logement, à l'hébergement d'urgence et à la protection des réfugiés, (…), font semblant de ne pas connaître la situation".

Hébergement d'urgence en baisse

Le collectif affirme que la mairie de Paris, loin d'aider au logement des réfugiés, installe "des grilles sur les lieux de campement", utilise des "tests osseux pour les mineurs isolés", ferme des points d'eau potable ou que la police municipale "gaze et matraque les personnes qui font la queue pour manger" et dénonce un traitement différent de celui appliqué aux réfugiés ukrainiens.

Après avoir vu deux fois Ian Brossat, ils demandent désormais à rencontrer la maire de Paris, Anne Hidalgo. Une délégation de 8 personnes ont été reçues par le cabinet d'Hidalgo ainsi que ses adjoints Ian Brossat et Léa Filoche. Selon le collectif, ils se sont notamment engagés à se rendre auprès de "l'Ambassade des immigrés" (un immeuble occupé dans le IXe arrondissement) pour faire un diagnostique social et réfléchir à une solution d'hébergement pérenne.

Selon un décompte opéré en septembre, les services du 115 (le Samu social) ont comptabilisé plus de 6 300 personnes qui n'ont pas pu trouver une solution d'hébergement en France. Parmi eux, plus de 2 000 enfants ont dû dormir à la rue, soit 30% de plus qu'au moment de la rentrée scolaire, début septembre.

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