Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à Paris à l'occasion de la marche des fiertés LGBT+ placée sous un mot d'ordre déplorant des "violences pour tous";
Paris accueillait samedi une marche parisienne des fiertés LGBT+ placée sous un mot d'ordre déplorant des "violences pour tous". Une foule dense a commencé à s'assembler sur la place de la Nation dès la mi-journée, au son des percussions et entre les nombreux stands de drapeaux arc-en-ciel qui sont le signe de ralliement de la manifestation.
Cette "pride" parisienne a pris forme derrière l'unique camion présent, portant la bannière "Depuis dix ans, mariage pour tous, depuis toujours, violences pour tous".
Elisa Koubi, co-présidente de l'Inter-LGBT, qui organisait le défilé, avait expliqué auparavant que "le mariage pour tous a mis fin à une inégalité mais n'a pas rendu l'ensemble des LGBT+ en France égaux et sereins".
Un plan du gouvernement pour lutter contre les violences
A la mi-journée, six jeunes hommes, tous mineurs avaient été interpellés à Paris pour s'en être pris à une femme qui, un drapeau arc-en-ciel à la main, rejoignait la marche des fiertés LGBT+ .Alors que plusieurs centres LGBT+ ont par ailleurs été récemment la cible de dégradations ou d'attaques, le gouvernement doit présenter prochainement un plan pour mieux lutter contre les violences anti-LGBT+.
Dans le public, qui comptait de très nombreux jeunes, Julie, 17 ans, justifiait sa première participation par "le besoin de soutenir la cause (...) pour le droit d'être soi-même".
Se présentant elle aussi comme "omnisexuelle avec une préférence masculine", son amie Flavia, 17 ans, expliquait avoir été "soumise à du harcèlement au collège" par des élèves à cause d'une prétendue orientation homosexuelle.
Le défilé s'est ébranlé en début d'après-midi, dans un concert de percussions et une variété étourdissante de tenues, allant du simple slip de bain d'un membre du club de rugby LGBT-friendly "Les coqs festifs" aux costumes de carnaval de la communauté afro-caribéenne. Conçue dans une logique d'"éco-responsabilité", la manifestation comptait un petit train électrique, et surtout une noria de vélos-cargos et autres tuk-tuks permettant de charrier banderoles et enceintes pour la musique.
Seule concession au monde d'avant, la grande scène sonorisée pour un grand concert à l'arrivée du parcours Place de la République, qui attirait déjà du monde en milieu d'après-midi, avant même l'arrivée du défilé.
Avec AFP