Le sénat débutait hier son examen de la proposition de loi Valletoux sur les déserts médicaux. Le texte prévoit notamment de réglementer l'installation des médecins. À Viry-Châtillon, la commune compte une dizaine de médecins, l'opposition propose donc d'installer un centre municipal de santé. Une suggestion rejetée par le maire qui estime qu'elle ne réglerait pas le problème.
Trouvez un médecin à Viry-Châtillon (Essonne) peut être compliqué. Il y a neuf ans, 22 médecins généralistes exerçaient dans cette commune de 31 000 habitants. Aujourd'hui, seulement 13 sont toujours en fonction et risquent de bientôt partir à la retraite. Quand un médecin est disponible, prendre rendez-vous rapidement relève de l'exploit.
Pour remédier à cette pénurie de personnel soignant, une gériatre de la commune a dû revoir ses missions : "Ils demandent aux spécialistes de faire le boulot de médecin traitant. J'ai des demandes de suivi et de consultations".
L'année dernière, en raison de son faible nombre de médecins généralistes, la ville a été classée zone d'intervention prioritaire. Dans l'un des quartiers populaires, des conseillers municipaux ont trouvé une solution : transformer un ancien bureau de poste en centre de santé. Trois locaux pour trois médecins généralistes et un infirmier.
"Avoir un centre de santé municipal permettrait d'offrir aux gens cet accès aux soins" souligne Patricia Jollant Stella, conseillère municipale de Viry-Châtillon.
Un centre médical plutôt qu'un centre municipal
Une proposition retoquée par la municipalité : "Ce local ce n'est pas la solution miracle, tout simplement parce qu'une fois que vous avez payé les frais de mise en place et d'accessibilité de ce local, si vous n'avez pas les médecins à mettre dedans, vous n'avez personne", affirme Jean-Marie Vilain.
D'ici deux ou trois ans, la ville souhaite ouvrir un nouveau centre médical.