Ces derniers mois, des drones de la police ont été attaqués par des volatiles dans la capitale, notamment au cours de la dernière manifestation des gilets jaunes. Une simple réaction de défense, d’après la Ligue pour la Protection des Oiseaux.
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Au cours des derniers mois, on décompte tout de même une dizaine d’incidents dans la capitale. Si l’info peut paraître insolite, il ne s’agit pas d’une blague : des goélands ont bel et bien attaqué plusieurs drones de la police, dernièrement à Paris.
Si la flotte d’engins gérée par la préfecture n’a jusqu’alors pas encore été dégradée par les oiseaux, comme le raconte Le Parisien, certains télépilotes ont tout de même été contraints de faire atterrir les machines en urgence. Ce fut notamment le cas lors de la dernière manifestation en date des gilets jaunes, le weekend précédent.Des collisions entre les volatiles et les drones ont ceci dit été parfois évitées de peu. D’après Kim Dallet, chargée des relations publiques à la Ligue pour la Protection des Oiseaux, les goélands cherchent tout simplement à protéger leur nid, face à des objets qui peuvent leur sembler bien mystérieux.
France 3 Paris Île-de-France : Pourquoi les goélands en veulent-ils aux drones ?
Kim Dallet (LPO) : Les oiseaux attaquent parfois les engins car ils cherchent à protéger leurs œufs, à défendre leur territoire. Les drones sont des objets volants que les goélands peuvent avoir du mal à identifier. Ils sont donc pris pour des prédateurs, qui pourraient s’attaquer aux nids. Je pense qu’on ferait probablement pareil pour nos enfants.
Y a-t-il donc plus de risques d’attaques en période de nidification ?
Oui, car les oiseaux sont plus méfiants au cours de ces périodes. Le côté « inconnu » des drones a probablement tendance à augmenter le sentiment de peur. Mais il manque des études sur le sujet. Le phénomène est ceci dit loin d’arriver tous les jours : la préfecture de police ne déploie ses engins qu’à l’occasion de manifestations ou d’opérations de surveillance, ce n’est donc pas très commun.
La préfecture de police, justement, planche sur des dispositifs qui permettraient d’éviter les incidents à l’avenir, avec des drones capables de diffuser des ultrasons ou des cris de rapace. Y aurait-il un risque pour les goélands ?
Avec les cris de rapace, il n’y a pas de risque pour la santé. Nos chargés d’étude utilisent souvent ce genre de techniques, à l’aide d’un magnéto ou d’un téléphone. C’est le cas notamment pour faire fuir une espèce d’un site, si l’on cherche à nettoyer un nichoir par exemple. Certes, il ne faut pas trop les énerver non plus : le but n’est pas d’effaroucher les oiseaux pour le plaisir. Mais ça reste une méthode assez douce, ça ne les ennuie que sur le moment. Pour ce qui est des ultrasons, c’est difficile à dire, on manque pour l'instant de recul sur la question.