La moitié des sièges du Sénat était en jeu, dont 12 à Paris et 41 pour le reste de la région. Dans la capitale, la gauche est majoritaire. La droite, LR et DVD, gagne 4 des 7 autres départements. La majorité présidentielle est minoritaire.
En France, 170 sièges de sénateurs étaient aux mains des grands électeurs, dimanche 24 septembre. Ces représentants sont élus pour 6 ans. Les huit départements de la région Île-de-France faisaient partie de ce renouvellement partiel de la Chambre haute. Au total, 53 sièges étaient à renouveler.
Au lendemain de cette élection partielle, voici une synthèse des résultats à l’échelle de notre région. La droite est en tête dans quatre départements. De son côté, la gauche conforte sa majorité à Paris, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne.
Trois départements aux mains de la gauche
À Paris, huit sénateurs de gauche ont été élus. Parmi eux, il y a l’écologiste Yannick Jadot. Le nouvel entrant à la Chambre haute est l’ancien candidat à la présidentielle de 2022 pour Europe Ecologie-Les Verts. Également élu, le communiste Ian Brossat, actuel adjoint en charge du logement auprès de la maire de Paris. S’ajoutent Rémi Féraud, Marie-Pierre de la Gontrie, Antoinette Guhl, Colombe Brossel, Bernard Jomier et Anne Souyris, eux aussi élus.
La droite obtient de son côté les quatre sièges restants. Le maire du 16e arrondissement Francis Szpiner, Catherine Dumas et Marie-Claire Carrère-Gée siégeront au Sénat, sur les bancs des Républicains. Même chose pour la dissidente LR, Agnès Evren.
Dans le Val-de-Marne, la vice-présidente du Sénat Laurence Rossignol (Union de la gauche) a été élue. Elle occupait jusqu’à présent la fonction de sénatrice de l’Oise. Deux autres sièges reviennent à la gauche : celui de Pascal Savoldelli (Union de la gauche) et Akli Mellouli (Divers gauche). La droite compte deux élus Républicains : Christian Cambon et Marie-Carole Ciuntu. Le centre peut quant à lui compter sur Laurent Lafon (Divers centre). Ce qui complète les six sièges en jeu dans le département.
En Seine-Saint-Denis, le sénateur les Républicains Thierry Maignan et l’UDI Vincent Capo-Canellas ont été réélus. La gauche occupe désormais quatre des six sièges qui étaient disputés dans ce département. Corinne Narassiguin (PS) et son colistier Adel Ziane ont été élus pour la première fois. Une première élection aussi, pour le candidat Divers gauche, Ahmed Laouedj. Le communiste Fabien Gay est quant à lui reconduit dans ses fonctions.
La droite forte notamment dans les Yvelines
Six sièges étaient à pouvoir dans les Yvelines. Premier élu notable, le président actuel du Sénat Gérard Larcher (LR). Il rempile pour un sixième mandat. Le deuxième homme fort de l’Etat sera accompagné de Sophie Primas, Michel Laugier et Marta de Cidrac.
La gauche fait son retour dans le département avec une élue, Ghislaine Senée. Le parti présidentiel est de son côté représenté par le sortant Martin Lévrier (Renaissance).
Dans les Hauts-de-Seine, où sept postes étaient en jeu, les Républicains Roger Karoutchi et Christine Lavarde sont reconduits. Ils s’ajoutent à l’élue Divers droite Marie-Do Aeshlimann. La centriste Isabelle Florennes récupère de son côté le siège de Philippe Pemezec, sortant malheureux, tandis qu'Hervé Marseille (UDI) et Pierre Ouzoulias (Parti communiste) se sont maintenus.
Le Val-d'Oise voit trois de ses cinq sénateurs sortants rempiler : les Républicains Arnaud Bazin et Jacqueline Eustache-Brinio et Rachid Temal (Parti socialiste). Deux maires font leur entrée au Sénat : celui divers droite d'Andilly Daniel Fargeot et l'apparenté PCF de Fosses Pierre Barros. Sébastien Meurant, élu en 2017 sous l'étiquette Les Républicains mais qui a rejoint depuis Reconquête, le parti d'Eric Zemmour, est battu. Le département compte au final trois élus étiquetés à droite, et deux marqués à gauche.
La gauche obtient un nouveau siège dans l'Essonne grâce au maire d'Orsay David Ros (Parti socialiste). Jean-Raymond Hugonet, à la tête d'une des deux listes Les Républicains, a été reconduit, de même que Laure Darcos dissidente Les Républicains. Les deux centristes sortants, Vincent Delahaye et Jocelyne Guidez, ont également gardé leurs sièges. Cinq postes étaient à pouvoir dans ce département du sud de Paris.
L’arrivée du RN en Seine-et-Marne
C’est une des autres surprises de ce scrutin. L’arrivée du Rassemblement national au Sénat : trois élus dans toute la France, dont Aymeric Durox. Il fait partie des nouveaux entrants, dans la Chambre haute. Tout comme son collègue Louis Vogel, maire de Melun (Horizons). Les deux élus Les Républicains Anne Chain-Larche et Pierre Cuypers gardent pour leur part, leur siège. La liste d’Union de la gauche complète la liste des six sénateurs de Seine-et-Marne, avec l’élection de Vincent Eblé et de Marianne Margate.
Ce scrutin partiel des sénatoriales se tient tous les trois ans. La prochaine élection de ce type doit se tenir, sauf changement, en 2026.