Trois des cinq départements des Pays de la Loire élisaient leurs sénateurs ce dimanche 24 septembre. Les deux élus sortants sont réélus en Mayenne, et les espoirs des Républicains sont déçus en Maine-et-Loire et en Loire-Atlantique, respectivement au profit d'Horizons et de la gauche.
Les élections sénatoriales se déroulaient ce dimanche 24 septembre dans trois des cinq départements des Pays de la Loire : la Mayenne, le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique. Au nord, pas de surprise : les deux pensionnaires mayennais du palais du Luxembourg, Élisabeth Doineau (UDI) et Guillaume Chevrollier (LR) ont été réelus.
Dans le Maine-et-Loire, cette élection confirme que le département est bien une terre prodigue pour Horizons, le parti d'Édouard Philippe. Non seulement le sortant Emmanuel Capus est réelu, mais - surprise - sa n°2 sur la liste l'est aussi. Il s'agit de Corinne Bourcier, maire (SE) de Chaudron-en-Mauges et conseillère départementale.
Déception des Républicains
Les Républicains, qui espéraient un status quo en Anjou, perdent donc un de leur sièges. Car si Stéphane Piednoir est réelu, Isabelle Leroy, elle, ne siégera pas au Sénat. Elle espérait succéder à Catherine Deroche qui laissait son poste vacant.
Enfin, la guerre à gauche a profité à Grégory Blanc. L'ancien patron de la fédération départementale du Parti socialiste, qui n'avait pas obtenu le soutien du parti, est élu à la chambre haute du Parlement.
En Loire-Atlantique, la droite espérait jouir davantage de la désunion à gauche. C'est raté : la sortante (LR) Laurence Garnier est la seule élue de sa liste. Maurice Perrion, président de l'Association des maires de France (AMF) en Loire-Atlantique et maire de Ligné, reste aux portes du Sénat. Joël Guériau, centriste, est réélu.
Sursaut de la gauche ligérienne
Le grand enseignement de cette élection est le sursaut de la gauche, avec trois sièges qui lui reviennent en Loire-Atlantique. La liste menée par le sortant écologiste Ronan Dantec arrive largement en tête et obtient deux sièges, ce qui permet à la socialiste Karine Daniel d'être élue.
Le cinquième sénateur de Loire-Atlantique est bien connu dans le département, et pour cause : il l'a présidé. Philippe Grosvalet, sorti de sa retraite politique pour mener une liste dissidente, avait reçu le soutien de nombreux maires de gauche, ruraux et de la région nazairienne, exaspérés par la liste Dantec/Daniel trop centrée, selon eux, sur l'agglomération nantaise.
À 65 ans, il va donc entamer une nouvelle carrière politique au palais du Luxembourg. Il a d'ailleur été immédiatemment félicité par son successeur au Département, Michel Ménard. Le socialiste avait soutenu Philippe Grosvalet dans sa campagne : "nous savons que la gauche ne s'enracine sur les territoires que lorsqu'elle s'appuie sur les expériences locales et la diversité des territoires. C'était le sens de la démarche portée par la liste de Philippe Grosvalet," juge l'actuel président du conseil départemental.