"Etat responsable" : des riverains dénoncent les nuisances liées au crack à la porte de la Villette

Un groupe de riverains s’est réuni ce lundi matin à proximité de la porte de la Villette, pour protester contre les nuisances liées à la consommation de crack dans le quartier. Les habitants dénoncent l’inaction de l’Etat.

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"Crack : Etat responsable et coupable !" et "143 on compte les jours on n’oublie pas", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les riverains. Des habitants du quartier de la porte de la Villette, qui croisent quotidiennement des consommateurs de crack, se sont rassemblés ce matin pour une action symbolique.

Les services de propreté de la Ville de Paris, qui viennent régulièrement sur place avec des bennes à ordures, essayent d’éviter l’installation durable des toxicomanes. Sans grand succès, déplore Marion Angelosanto, membre du collectif 93 anti-crack.

"Les toxicomanes sont simplement parqués au fond du parc, raconte-t-elle. Dès que les personnes qui ont fini de nettoyer s’en vont, vous voyez les toxicomanes ressortir avec leurs caddies, leurs toiles, leurs grillages… Ils vont reconstituer le camp que la mairie a démoli le matin même."

Les riverains du collectif espèrent une prise en charge des consommateurs par les autorités. Les habitants dénoncent aussi les nuisances liées à la drogue, très addictive. "Des gens complètement désorientés par cette drogue qui tue descendent sur les voies du métro, explique Dominique Gamard, membre du même collectif de riverains. Régulièrement, les rames sont mises à l’arrêt."

 

"On demande une réponse immédiate, alors que ça demande du temps"

"La situation n’est absolument pas gérée pour l’instant, analyse de son côté le Pr Amine Benyamina, addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne). C’est un drame humain. Ce sont des personnes qui ne sont pas prises en charge correctement, ou pas prises en charge du tout."

"A chaque fois qu’on a des réactions légitimes de la part des personnes qui sont exaspérées, on demande aux pouvoirs publics et aux spécialistes de donner une réponse immédiate, alors que ça demande du temps, poursuit le médecin. On parle de personnes désocialisées, et qui ont des difficultés avec la barrière de la langue. "

L’addictologue recommande "une prise en charge à la fois sociale et psychologique" avec "des vrais projets individuels et non pas voir les consommateurs comme une masse critique". "Il faut faire des bilans, et trouver un hébergement. Il faut réussir à casser cette espèce de sédentarité qui est à l'origine des nuisances", ajoute-t-il.

Selon la préfecture de police de Paris, près de 500 personnes transitent chaque jour sur le campement de la porte de la Villette. Les toxicomanes et les dealers étaient précédemment installés aux jardins d’Eole, avant d’être déplacés en septembre dernier.

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