Une expertise commandée par des juges d'instruction a établi que le sinistre, survenu en janvier dernier, s'expliquait par la « rupture d'une canalisation de gaz ». Les experts relèvent les « manquements » de la Ville et d'une entreprise de travaux publics.
Le drame avait causé la mort de quatre personnes dont deux pompiers, sans compter 66 blessés. Près d’un an après l’explosion de la rue de Trévise, survenue le 12 janvier dernier, des experts pointent du doigt une « rupture d'une canalisation de gaz » et des « manquements » de la part de la Ville de Paris et d’une entreprise de travaux publics, comme l’a annoncé ce lundi le procureur de Paris Rémy Heitz dans un communiqué.Ce dernier indique en revanche que « les installations de gaz GRDF desservant l'immeuble n'appellent aucune remarque des experts quant au respect des dispositions réglementaires en vigueur au moment des faits ». Le collège de quatre experts mandatés par les magistrats du pôle accidents collectifs du tribunal de Paris a établi que l'explosion avait été provoquée par « une accumulation de gaz naturel du réseau GRDF, consécutive à la rupture d'une canalisation de gaz, ayant pour cause principale un affaissement du sol sous le trottoir devant le porche de l'immeuble situé 6 rue de Trévise ».
Toujours d’après ce rapport provisoire, remis aux juges le 18 décembre, « si la cause de l'affaissement du trottoir avait été recherchée et si sa réfection avait été correctement réalisée, cette explosion aurait pu être évitée ».