La mairie de Paris a annoncé qu'elle portait plainte contre ces hommes qui se font passer pour des employés de la mairie. Depuis plusieurs jours, ils décollent les mosaïques du street artist Space Invader avant de les embarquer.
Déjà plusieurs jours que des photos prises à leur insu circulent sur Twitter. L'un est perché sur une échelle et décolle méticuleusement les mosaïques, l'autre fait le guet sur le trottoir. Dotés de gilets fluorescents, les deux hommes se font passer pour des agents municipaux pour mieux dérober les oeuvres du street artist Invader qui fleurissent depuis plusieurs dizaines d'années sur les murs de la capitale.
Une dizaine de mosaïques a déjà disparu, parmi lesquelles la Mona Lisa qui ornait le Louvre, le San Goku (personnage du manga Dragon Ball Z) de la rue Leroy-Dupré (12eme arrondissement) et de nombreux aliens de Space Invaders, ce jeu d'arcade des années 1980 devenu culte.
Alertée par des utilisateurs des réseaux sociaux, la mairie de Paris a décidé de porter plainte contre X pour "usurpation de fonction". "On s'est rapidement rendu compte que ce n'était ni nos agents, ni nos véhicules, ni nos gilets", a-t-elle expliqué à l'AFP.
Des oeuvres qui acquièrent de la valeur
La municipalité a réitéré à plusieurs reprises ces dernières années son soutien à Invader, artiste français dont les oeuvres font désormais partie du paysage de la capitale. Toute la difficulté réside néanmoins dans le fait que ses installations sont illégales. Ses mosaïques sont collées de nuit, le visage masqué et généralement sans autorisation des propriétaires des bâtiments concernés. Il est donc difficile de trouver une parade juridique à leur vol.
La Ville va porter plainte contre ces personnes qui se font passer pour nos agents et qui décrochent des oeuvres de #streetart. pic.twitter.com/SSjq2MThrA
— Paris (@Paris) 4 août 2017
Les oeuvres volées n'ont pour l'instant pas réémergé dans les circuits de vente. La cote de l'artiste est en progression ces dernières années et ses aliens ont désormais de la valeur. En 2015, la maison d'enchères Sotheby's a vendu à Hong Kong une de ses grandes mosaïques pour 220 000 euros.