Une enquête a été ouverte suite aux témoignages vendredi 31 mars de quatre personnes se présentant pour certains comme des membres de la BRAV-M, sur le plateau de Touche pas à mon poste (TPMP). Une information démentie par la préfecture de police.
Une enquête préliminaire a été ouverte à Nanterre (Hauts-de-Seine) après un signalement de la préfecture de police de Paris, a indiqué ce mercredi le parquet. Cette procédure fait suite aux propos de quatre personnes invitées sur le plateau de TPMP qui venaient témoigner sur la BRAV-M. Elles se sont présentées, à tort, comme faisant partie de cette force de police.
Vendredi 31 mars, trois hommes et une femme témoignent sur le plateau de TPMP encagoulés, la voix modifiée et un brassard de police au bras dans l'émission de Cyril Hanouna, se présentant pour certains comme des membres de la Brigade de répression de l'action violente motorisée (BRAV-M). À l'antenne, il est précisé que le nombre exact de personnes faisant partie de cette brigade ne peut être donné, par mesure de sécurité. Cette unité de policiers à moto est actuellement sous le feu des critiques, accusée de violences sur des manifestants lors des dernières mobilisations contre la réforme des retraites.
Suite à cette séquence, la préfecture de police a émis un signalement à la justice, au motif que "les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n'appartiennent pas à la BRAV-M". Le signalement a d'abord été émis auprès du parquet de Paris, qui s'en est dessaisi au profit de celui de Nanterre.
La Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) est en charge de l'enquête.
Non-respect du devoir de réserve
Invité de l'émission de Cyril Hanouna sur C8 lundi, Laurent Nuñez a quant à lui indiqué avoir saisi la justice après la séquence, précisant qu'une "enquête administrative" était menée par l'IGPN, la police des polices.
"Ces effectifs viennent sur votre plateau et se présentent comme membres d'une unité que je dirige. Quand j'apprends que vous avez convoqué un fonctionnaire qui a été révoqué et qui parle au nom de la BRAV-M, je considère que ça jette le discrédit [...] sur l'ensemble de la BRAV-M elle-même", a expliqué sur le plateau de TPMP le préfet de police. Il a également dénoncé le "non respect du devoir de réserve" des autres fonctionnaires.
Selon des sources concordantes, aucune des quatre personnes présentes n'était membre de la BRAV-M. Un prénommé Cédric, qui s'est présenté comme leur porte-parole, a été révoqué de la police nationale en décembre 2022. Sur son plateau, Cyril Hanouna s'est défendu de cette accusation en expliquant que le policier révoqué qui s'était présenté comme un policier de la BRAV-M avait précisé, dès le début de son témoignage, parler au nom des unités spécialisées dans le maintien de l'ordre et non pas uniquement au nom de la BRAV-M.
Sollicité, le groupe Canal+ n'a pas souhaité faire de commentaire.
Source : AFP