Il avait signalé sa disparition début février, le mari de la femme retrouvée démembrée la semaine dernière dans le parc parisien des Buttes-Chaumont a été placé jeudi en garde à vue.
Le mari de la victime, une mère de famille de 46 ans habitant Montreuil, est entendu dans le cadre d'une information judiciaire ouverte vendredi dernier pour assassinat, atteinte à l'intégrité d'un cadavre et recel de cadavre.
Il avait évoqué sur les réseaux sociaux sa disparition le 31 janvier, mais ne l'avait signalée à la police que le 6 février.
Les incohérences du mari
Plusieurs médias, dont BFMTV, avaient révélé vendredi dernier que les déclarations du mari, jugées incohérentes, avaient éveillé les soupçons des enquêteurs. D'après la chaîne d'information, le mari a notamment "indiqué qu'elle était sortie la nuit du 30 au 31 janvier alors que les caméras de vidéosurveillance de l'immeuble ne le démontrent pas".
Les enquêteurs "se sont aperçus qu'il ne s'était pas rendu dans certains lieux de la capitale pour chercher son épouse, comme il l'avait affirmé dans un premier temps", selon BFMTV.
Le parquet de Paris, qui refuse de confirmer ces informations, a ouvert une enquête préliminaire pour violation du secret professionnel en lien avec ces affirmations de la chaîne de télévision. Les investigations sont confiées à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Des morceaux de corps retrouvés aux Buttes-Chaumont
Le 13 février, en début d'après-midi, un sac plastique contenant le bassin et les cuisses de cette femme avait été découvert sous un tas de déchets verts aux Buttes-Chaumont par des agents municipaux des parcs et jardins. Le lendemain, d'autres restes, dont la tête, avaient été retrouvés par les enquêteurs.
Ce grand parc du nord-est de Paris, très prisé des promeneurs, avait été évacué et entièrement fouillé par les policiers.
Moins de 48 heures après la découverte de la première partie du corps, les policiers de la brigade criminelle, saisis de l'enquête pour assassinat, avaient identifié la victime grâce à l'analyse de ses empreintes digitales.
Avec AFP