Depuis septembre 2016, la voie Georges Pompidou est fermée à la circulation sur 3,3 km de l'entrée du tunnel sous les tuileries à la sortie du tunnel Henri IV. Bruitparif tire les enseignements de cette décision sur l'environnement.
De quoi donner encore du grain à moudre aux opposants à la fermeture des voies sur berges, la fermeture de la voie Georges Pompidou a entraîné une augmentation du bruit sur le secteur des quais hauts de la Seine.
D’après l’étude publiée par Bruitparif, une augmentation significative du bruit sur le secteur des quais hauts est constatée. C'est surtout la nuit, que les riverains subiraient une hausse de +1 à +4 dB(A) soit une augmentation de l’énergie sonore allant de +25% à +150%. Les logements situés quai du Louvre, quai de la Mégisserie et quai Henri IV, sont les premiers a subir cette augmentation de bruit.
D’autres axes de la capitale sont aussi touchés par ces nuisances sonores, explique l'organisme Bruiparif, chargé de mesurer l'environnement sonore sur la capitale. La circulation accrue entre Concorde et la voie Mazas entraine une recrudescence de nuisances sonores, il en est de même sur d’autres boulevards de la capitale, comme le boulevard St Germain, le boulevard Bourdon, le boulevard des Capucines, etc...
En dehors de Paris intra-muros, notamment sur le boulevard périphérique et les grands axes comme l’A13, la N118 ou l’A86, aucune évolution notable n’a été relevée. Seule une tendance à l’augmentation du bruit de 1dB (A) est observée sur l’A4 à Charenton-le-Pont et à Saint-Maurice.
De la musique, des rires... sur la voie Georges Pompidou
Sur les 3,3 km de la voie Georges Pompidou désormais piétonnisés, l’environnement sonore apparait plus apaisé, 8 dB(A) de bruit en moins ont été observé l'hiver dernier.
En revanche, de nouveaux bruits sont venus remplacés les bruits de circulation automobile. L'étude révèle l'apparition de nouvelles sonorités, particulièrement durant les mois d'été. Les voix humaines, cris d’enfants, musique, rires… ont fait leur apparition et le niveau sonore lié aux activités récréatives et festives qui se sont développés sur les quais ont atteint certains soirs de juillet des niveaux comparables au bruit de la circulation automobile.