Franck Riester était l'invité de Samedi politique, le 27 février sur France 3 Paris île-de-France. Le député Les Républicains de Seine-et-Marne a réagi aux heurts qui ont entaché la visite de François Hollande, au jour de l'ouverture du salon de l'agriculture.
Invité de Samedi politique, sur France 3 Paris Île-de-France, le député Les Républicains de Seine-et-Marne Franck Riester a réagi aux débordements qui se sont déroulés en marge de la visite du chef de l'Etat François Hollande, au jour de l'ouverture du salon de l'agriculture, porte de Versailles, à Paris.
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"On ne peut que comprendre la réaction des agriculteurs, des éleveurs qui vivent une crise terrible. C'est un appel au secours avant tout", estime le député. Si Franck Riester "regrette" les débordements aux abords du stand du ministère de l'Agricuture, le député estime que "tout cela est resté sincère, authentique, raisonnable". "Il faut que l'état de droit soit respecté partout", a-t-il par la suite nuancé, quand on l'interroge sur la certaine tolérance dont les agriculteurs bénéficient quand ils commettent des violences ou des dégradations.
Levée de l'embargo russe
"Depuis quatre ans que François Hollande et monsieur Le Foll qui sont en responsabilité n'ont pas pris les décisions qui s'imposaient" en matière de politique agricole, a déclaré Franck Riester sur le plateau de Samedi politique."Certes il y a eu des choses qui vont dans le bon sens", a reconnu le député Les Républicains, en faisant allusion à la baisse de charges annoncée le 18 février par Manuel Valls. Mais "c'est une goutte d'eau", pousuit-il.
Franck Riester a appelé à une meilleure organisation de la filière, afin que les agriculteurs "négocient mieux avec les industriels et les distributeurs", une refondation "de l'agriculteur au niveau européen" et à une relance des discussions avec la Russie, en vue de lever "cet embargo qui a accentué la crise".
► VOIR l'interview de Franck Riester, invité de Samedi politique (27 février 2016)
Franck Riester est un des soutiens de Bruno Le Maire en Île-de-France. Le candidat à la primaire des Républicains était d'ailleurs en meeting à Coulommiers, vendredi soir. Et ce samedi après-midi, il dédicace son livre dans une librairie parisienne.
Merci cher @franckriester : très heureux d'être venu à #Coulommiers pour mon 1er déplacement de candidat ! https://t.co/iA2d1Udthb
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 26 février 2016
Une entrée en campagne très médiatisée et planifiée. Mais Bruno Le Maire n'en fait il pas trop ? A-t-il pris le melon comme l'estiment certains observateurs ?
Soutien à Bruno Le Maire
"Non, il a vraiment envie qu'en 2017, il puisse y avoir une nouvelle offre politique", répond le député de Seine-et-Marne. "Il faut une nouvelle tête. On a besoin que dans notre pays il y ait une nouvelle espérance. Cela ne peut pas arriver avec des personnalités qui ont déjà été président de la République ou premier ministre. Ce n'est pas possible à mon sens", glisse Franck Riester alors que les portraits d'Alain Juppé, de François Fillon et de Nicolas Sarkozy s'affichent sur l'écran plasma.
Ok pour Bruno le Renouveau. Il serait en effet idiot de ne pas mettre sa différence générationnelle en avant. Mais bon, il n'est pas le seul quadra sur le marché quand même. "Il faut un homme neuf, et dans les hommes neufs, celui qui est le plus prêt, le plus organisé, le plus compétent, le plus déterminé, c'est Bruno Le Maire", ajoute le maire de Coulommiers. Rien que cela.
Mais le renouveau, ce sont aussi des profils et des parcours différents. Bruno Le Maire est énarque et a ensuite poursuivi sa carrière dans les cabinets ministériels avant de franchir le pas politique. Est-ce vraiment un sosie professionnel de "Renzi ou Trudeau" à qui Franck Riester le compare ? "Je soutiens quelqu'un qui a fait partie du système et je suis convaincu qu'à la tête de l'Etat, c'est quelqu'un qui connaît le système qui sera le mieux à même de le réformer et de le rebâtir", commente notre invité. Facile habile de renverser l'argument.
Il évoque la proposition de mandat unique portée par Bruno Le Maire, mais refuse de dire comment il se l'appliquera en 2017. "Je n'ai pas encore choisi", répond Franck Riester qui est à la fois député et maire.
Reste que dans cette campagne de la primaire, Bruno Le Maire, malgré ses dires, est un outsider. "Oui c'est un outsider. Et alors. Dans le passé, vous en avez vu des candidats qui étaient sûrs de gagner un an avant et qui ont été élus. Pas beaucoup", juge Franck Riester.
"Moi, j'ai la conviction que les Français ne se résigneront pas à voir les mêmes têtes encore en 2017, celles qu'on a vu, il y a dix, vingt ou trentre ans. Et cela commence dès la primaire en 2016", conclut-il.
On l'a compris Bruno c'est encore et toujours le renouveau. Bon, il faudra peut-être un jour trouver une rime pour Elysée. Mais à chaque campagne suffit son slogan.