Plusieurs manifestations de "gilets jaunes" sont déclarées à Paris ce samedi après un "acte 21" peu suivi. Les autorités craignent une mobilisation beaucoup plus importante samedi 20 avril, six mois après le début du mouvement.
Après un "acte 21" peu suivi, avec 3500 manifestants à Paris, le mouvement va vivre sa 22e mobilisation ce samedi. Comme pour les week-ends précédents, la Préfecture de police a pris un arrêté interdisant tout rassemblement de "gilets jaunes" sur les Champs-Elysées et les rues perpendiculaires. Un arrêté qui englobe également un périmètre comprenant l'Elysée et l’Assemblée nationale. Plusieurs rassemblements sont cependant prévus, notamment aux abords de la Place de la République.
Ce samedi, un premier cortège de gilets jaunes pour "la défense du droit de manifester" et "l'abrogation de la loi liberticide" s'élançera de la Place Pereire à 12 heures jusqu'à la place de la République.
C'est aussi de la Place de la République que s'élancera ensuite une marche pour "la liberté de manifester" organisée par plusieurs associations (dont LDH, Amnesty, Attac, Unef, SOS Racisme...). Une cinquantaine d'organisations ont signé un appel pour l'abrogation de ce nouveau texte.
?#PARIS - 13/04/19 - #ActeXXII?
— Gilets Jaunes Paris #Acte22✊ #OnNeLâcheRien (@GiletsJaunesGo) 12 avril 2019
Le groupe @GJpacifiques partira de la Place Pereire vers 12h, avant de converger avec le cortège de la Ligue des droits de l’Homme, du côté de la Place de la République aux alentours de 14h
?https://t.co/7IJSoTuWEe#GiletsJaunes #Acte21 #13Avril pic.twitter.com/eeBpBq0HdR
Sur les réseaux sociaux enfin, deux autres événements sont organisés : une manifestation dès 11h entre les places de la Nation et la place de la République "en solidarité avec les retraités, les handicapés et les familles dans la misère sociale". Et l'"Acte 22: Paris englouti par un tsunami jaune" qui cumule 1500 internautes se disant "intéressés" mais seulement 300 participants.
Anticipant ces nouvelles mobilisations, le ministre de l'Intérieur a indiqué avoir envoyé vendredi matin "une circulaire à l'ensemble des préfets pour les inviter à préparer la bonne utilisation des dispositifs, à travailler avec les procureurs, les parquets". Des fouilles renforcées contre les armes par destination seront notamment réalisées dans les 24 heures qui précèdent la mobilisation. Christophe Castaner a également rappelé que le fait de se masquer, de cacher son visage "à un moment d'émeute" devient ainsi "un délit passible d'une peine d'un an et de 15.000 euros d'amende".
"La menace semble plus forte pour le 20 avril"
Mais pour lui, "la menace semble plus forte pour le 20 avril, vous avez vu un certain nombre d'appels qui invitent quasiment à détruire Paris". Un écho aux inquiétudes dans la majorité sur une relance de la contestation des "gilets jaunes" au cas où Emmanuel Macron échouerait à répondre aux attentes.Eric Drouet, cité fin mars par Le Parisien avait parlé d'une "grosse date", d'un "appel" à converger vers Paris le 20 avril prochain, 6 mois après le début du mouvement. Sur les réseaux sociaux, les covoiturages et hébergements s'organisent déjà.